Dame Sanata Soukouna a connu des moments de bonheur intense dans son foyer avant de tomber en disgrâce pour finalement perdre son époux du fait de sa bonne, intronisée khalife à la place du khalife pendant son voyage.
Sékou Baradji, un expatrié malien partageant sa vie entre le bercail et l’Hexagone a épousé Sanata en 2007. Elle était la quatrième épouse qu’il a encore sous son toit car, dans sa vie, Sékou compte une bonne quinzaine de mariages. Les unes succèdent aux autres, de sorte qu’il avait plus d’une vingtaine d’enfants à sa charge, nés de mères différentes. Il avait pratiquement épuisé tous les prénoms que contient le saint coran. Prononcez un prénom quelconque d’homme ou de femme, vous trouverez un enfant qui répond.
En acceptant le mariage, Sanata ignorait cet état de fait. Il faut signaler que Sékou avait su la séduire. Avant de la conquérir, celui-ci la couvrait de cadeaux à chaque retour de France : bijoux, voiture, appareils électro ménagers. Sanata est l’une des rares épouses de Sékou à avoir eu une villa en étage, construite pour elle, bien meublée sise à Niamakoro en commune V.
Elle paraissait avoir eu la bonne formule pour apprivoiser le volatile Sékou Baradji, forçant le respect de ses trois devancières. L’année suivante, elle fit sa première maternité pour grossir le parc d’enfants déjà assez garni. Pour l’entretien de cet enfant, Sanata embauche Mariam Kontao, originaire de Mopti. En vérité, elle n’a rien de particulièrement séduisant, sauf qu’elle est une femme, ni plus ni moins.
Courant 2010, Sanata accouche à nouveau, d’un enfant maladif congénitalement. Après un long traitement et une série de consultations, il ressort que les spécialistes de la maladie dont souffre le nouveau-né sont à Dakar au Sénégal. Sanata doit nécessairement y aller avec le gosse. Trois mois plus tard, elle va à Dakar et revient après un mois de séjour avec l’enfant complètement guéri, mais la donne dans la famille avait changé.
Alors que la bonne dormait initialement chez sa logeuse, Sanata trouvera que son époux lui avait meublé une chambre dans sa villa en étage. Mariam Kontao n’avait plus l’apparence de cette bonne. Elle parlait sans retenue avec sa patronne en la fixant droit dans les yeux. Elle était de moins en moins obéissante, d’autant plus que Sékou avait une préférence pour ses plats. Sanata apprend avec ses voisines que son époux vit avec sa bonne et qu’ils ont été souvent soupçonnés d’être en intimité.
Si Sanata avait encore des doutes qu’elle est cocufiée sous son toit par sa servante, elle est désormais mise devant le fait accompli car, Sekou préfère les plats de sa bonne. Désespérément, elle essaye de faire usage d’une autorité qu’elle a désormais perdue, en ordonnant à Mariam Kontao de quitter sa maison. Peine perdue. La bonne refuse de sortir. Ne pouvant plus compter sur son mari, acquis à la cause de la bonne, Sanata fait appel à son beau frère qui débarque dans le foyer pour répudier la bonne sous les yeux de son grand frère impuissant.
En représailles, Sékou qui n’avait épousé Sanata que selon la tradition, donne à celle-ci sa liberté. Il lui a tout abandonné, la villa et son équipement pour aller ailleurs. Sanata qui venait de perdre son mari n’était pas encore au bout de ses peines. Chaque jour que Dieu fait, elle était harcelée au téléphone par son ex bonne qui la couvrait d’insanités. Lundi, elle a porté plainte contre elle à la Brigade d’Investigations Judiciaires(BIJ). Le dossier est confié au duo de policiers de choc, l’inspecteur de police Papa Mamby Keita dit l’Epervier du Mandé et son adjoint, le major Gagny Kanté, mais la bonne est portée disparue pour le moment et vivement recherchée.
Dénis T Théra
Source: Autre presse