Cette fois-ci, la coupe est pleine. Très pleine. Trop pleine. L’attaque, perpétrée samedi dernier par le MNLA contre la délégation du Premier ministre à Kidal, aura été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Elle est la preuve, du moins pour ceux qui en doutent encore, que Kidal n’est toujours pas considéré comme une région du Mali. Ni par le MNLA, qui a signé l’accord de Ouagadougou, reconnaissant, non seulement, l’intégrité du territoire national ; mais aussi, la nécessité pour le gouvernement d’exercer son autorité sur toute l’étendue de notre pays.

Ni par la MINUSMA, encore moins par les troupes françaises basées à Kidal.

Censées aider le Mali à recouvrer l’intégrité de son territoire, ces deux forces ont assisté à l’agression de la délégation ministérielle par le MNLA. Sans lever le petit doigt. Un geste supplémentaire qui accrédite la thèse selon laquelle, la MINUSMA et les troupes Serval sont les deux revers de la même médaille : les

complices du MNLA à Kidal.

Comment les combattants du MNLA peuvent –ils se tailler le luxe de s’attaquer à une délégation ministérielle, s’ils n’étaient pas rassurés de s’en tirer à bon compte ?

C’est l’occasion unique pour les autorités maliennes de voir plus clair dans la duplicité de la France à Kidal. Mais aussi, de ramener la huitième région dans le giron malien.

Venues de l’Union Africaine et de la CEDEAO, les condamnations ne suffisent plus. Car, c’est la deuxième fois consécutive que le MNLA et ses complices de l’ombre tentent d’empêcher une délégation ministérielle de fouler le sol de Kidal. Comme si, la huitième région du Mali est devenue une ‘‘République’’ au sein de notre République.

Maliens, les évènements malheureux de samedi dernier constituent pour nous, l’unique occasion de redéployer nos forces de défense et de sécurité à Kidal. Et, de leur garantir la mobilité requise, afin qu’ils puissent assurer la protection des Kidalois et de leurs biens.

Qu’importe, aujourd’hui, votre appartenance politique ou religieuse ; qu’importent la couleur de votre peau, votre ethnie ou votre région d’origine…

Tous derrière IBK pour défendre Kidal, en danger !

Oumar Babi

SOURCE: Canard Déchainé