Les Espoirs français sont revenus de loin. Bousculés pendant les 60 premières minutes, les Bleuets, comme on les appelle, ont totalement changé le cours du match, pour finalement s’imposer 2-1 face aux Aigles espoirs, mardi lors de la troisième journée de la compétition. En première période, le Mali dominera les débats, mais les protégés de Fousseïny Diawara manqueront cruellement de réalisme devant le but, à l’image de ce caviar de Lassana Coulibaly vendangé par Nianankoro Doumbia peu après la demi-heure (37è min). De leur côté, les Français pouvaient compter sur Confais, intelligent dans son jeu et propre dans la relance. Une performance en contraste total avec celle de ses coéquipiers. Car en plus de mal sortir les ballons, les Bluets se mélangeaient les pédales devant les buts maliens.

Témoin du manque de créativité offensive de son équipe, l’entraîneur de l’équipe de France Patrick Gonfalone procède à un remplacement dès le retour des vestiaires. Konaté laisse alors sa place à Guirassy, auteur de trois buts dans la compétition. Cette deuxième période s’annonce plus simple pour les Bleuets, d’autant que les Maliens sont réduits à dix après l’expulsion de Lassana Coulibaly… et bénéficient d’un penalty quelques minutes plus tard. Guirassy se charge de le tirer, mais sa frappe passe au-dessus. Les efforts des Maliens seront finalement récompensés à la 59e minute. Mal alignée, la défense française laisse filer Adama Niane dans son dos. En face à face avec Escales, l’attaquant malien lobe le dernier rempart et fait trembler les filets. Dans les minutes qui suivent, les Tricolores continuent de subir et ne parviennent pas à inquiéter Ousmane Dibatéré. Mais les hommes de Gonfalone réagissent par Thomas Robinet qui marque sur un centre de Bamba (71è min). Dans la foulée, le même Jonathan Bamba Bamba porte le score à 2-1 pour la France (74è min). Avec cette victoire à l’arrachée, la France reprend la tête du groupe A, à deux longueurs de la République Tchèque, et s’offre une «finale» de poule demain face à cette même équipe. Quant aux Aigles espoirs, ils disputeront leur dernier match aujourd’hui contre la Bulgarie. Une rencontre sans enjeu pour les protégés de Fousseïny Diawara qui sont d’ores et déjà éliminés puisque seul le premier de la poule se qualifie pour la finale. Mardi 24 mai au stade Perruc (France)

France-Mali : 2-1

Buts de Thomas Robinet (71è min) Jonathan Bamba (74è min) pour la France ; Adama Niane (59è min) pour le Mali. Expulsion de Lassana Coulibaly du Mali (43è).

Arbitrage de Radu Marian Petrescu (Roumanie) assisté de ses compatriotes Radu Ghinguleac et Vasile Marinescu.

L’équipe du Mali : Ousmane Dibatéré, Falaye Sacko, Samba Lamine Toure, Allassane Diaby, Madigoundo Diakité, Diadié Samassekou (Phousseyne Diaby 78è), Nianankoro Doumbia (Mohamed Giulavogui 80è min), Lassana Coulibaly, Souleymane Diarra (Mamadou Sambague 75è min), Ibrahima Tandia, Adama Niane (cap, Issa Baradji 75è min).

Entraîneur : Fousseïny Diawara.

ILS ONT DIT…

Fousseïny Diawara (sélectionneur Mali) : « Après un match comme ça, où on a plutôt dominé l’équipe de France sur le plan physique et tactique, je pense qu’on méritait mieux. On mène 1-0, à dix, l’arbitre siffle un penalty imaginaire contre nous et il me semble que sur l’égalisation le ballon sort du terrain, ça fait beaucoup. Les joueurs sont très déçus, frustrés, ils ne méritaient pas ça mais ils peuvent être très fiers d’eux, de leur prestation. On a montré que le Mali a un bon football, pas uniquement physique mais très technique, avec une volonté de jouer, de combiner. On associe souvent les équipes africaines au physique, ce soir nous avons prouvé le contraire ».

Diadié Samassékou (milieu de terrain des Aigles Espoirs) : «  On s’attendait à un match compliqué, c’était notre dernière chance pour se qualifier alors on a tout donné. Les circonstances ont fait qu’on a perdu, maintenant on va continuer à travailler ensemble pour arriver en équipe première. On voulait donner du spectacle en venant à ce tournoi et c’est ce qu’on a fait. On est venu pour montrer que le Mali est un grand pays de foot. L’équipe est solide dans tous les secteurs de jeu, on cherche à construire, pas à subir mais on ne peut pas être totalement satisfait puisqu’on est éliminé. J’ai marqué, je suis là pour l’équipe mais si on n’est pas qualifié, ça ne sert à rien d’être content ».

Source : L’ Essor