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Tournée d’IBK à Sikasso : Une mission d’audit ?

Le chef de l’État vient de terminer une randonnée qui l’aura conduit au Kénédougou dans la région de Sikasso. IBK à l’écoute du peuple des profondeurs, certainement pour une mission d’audit. Un pays ou rien ne marche sauf la rapine, la gabegie, par des nationaux qui confondent les biens de la nation avec ceux du clan.

Voilà, un pays à genoux dans cette région qui vit toute, dans l’indifférence étatique de son moment. En effet, la décentralisation non maîtrisée bafouille  au Mali, comme le peuple à l’image de la population du Kénédougou, qui aura invité le chef de l’État de mettre en place des collectivités territoriales fortes par une intercommunalité qui est un outil insuffisamment mis en œuvre.

On peut affirmer que ce n’est pas IBK qui a dépecé ces situations, mais son équipe gouvernementale, si. On gère mal, trop mal même.

À la lumière des trois critères d’identification des pays les moins avancés, (Pma), le Mali est très loin de quitter cette catégorie, d’ici  à une décennie, voire plus, car visiblement la tendance à la montée se confirme de plus en plus, dans ce pays, riche comme trente et qui ploie pourtant sous la misère.

Cette contradiction économique, s’explique par trois critères : le critère de bas revenu, le critère de retard dans le développement du capital humain, et enfin, le critère de vulnérabilité économique.

C’est par le troisième critère que nous nous sommes éloignés de façon progressive de plus en plus de notre revenu national brut. Du fait d’une mauvaise gestion, à mettre à l’actif de la nébuleuse qui entoure le laissé aller de l’instabilité des exportations de biens et de services, ajouté aux risques exogènes en raison de la diversification d’une économie mise en œuvre dans un semblant de progrès structurel.

Le retard de développement du capital humain, fait du sur place lui aussi, avec un taux d’alphabétisation des plus bas qui soit, une véritable médiocrité en l’espèce, qui voit la mort progressive de l’école loin de tout effort national pour son développement. Nous sommes loin de ce que les économistes désignent, sous le vocable de : la gouvernance du développement.

L’équation IBKiste, serait en plus de développer les capacités productives par l’identification des possibilités de spécialisation, l’anticipation sur la demande potentielle ou existante de produits, la création d’infrastructures, et surtout consentir un effort supplémentaire dans la formation des ressources humaines. Cette dernière est indispensable à toute émergence.

Cyrille Coulibaly

Par Nouveau Réveil

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