Plus rien ne peut expliquer le calvaire que vivent nos compatriotes de la 6è région administrative du Mali Tombouctou. Les affres se poursuivent et le malaise s’accentue au sein de la grande famille pacifique de Tombouctou.
La démission des autorités est le constat que les populations de la cité mystérieuse font et regrettent. Les vols et les attaques se multiplient. Plus d’assistance pour les martyrs de ces 4 ans d’enfer dans une ville que certains ont voulu rayer de la carte nationale.
Le commissariat de Tombouctou est aux abois. Il n’arrive plus à satisfaire les plaintes quotidiennes des citoyens qui prônent une certaine procédure. Des voleurs qui ont commis un forfait, ont été appréhendés par leur victime puis conduits dans les locaux du commissariat. La grande surprise, c’est que la police se plaint que les voleurs ont défoncé la grille avant de se sauver.
La journée du samedi 25 Février avait ses raisons même si certains ne les partagent pas. Sur place, en longueur de journée, des enfants de 10 ans consomment déjà de l’alcool vendu en détail dans des sachets prévention de lutte contre l’alcoolisme. Des enfants déjà qui, sous l’emprise de l’alcool, agressent les enseignants dans les classes. Etonnant dans la cité des 333 saints. Pis, certains ont voulu abuser de leur propre maman selon Alpha Abacar Tandina, Président de l’Association pour la prévention et de lutte contre l’alcoolisme.
Depuis le mois de janvier, les autorités ont été alertées, ils ont tiré la sonnette d’alarme mais Tombouctou est la ville où tout se fait et passe sous silence. Ces actes, dans une ville qui est l’archétype de la croyance musulmane, n’auraient jamais été cautionnés.
Dans son analyse, Mahamane Askia, un confrère de la place rapporte ceci : « Toute la journée, des heurts ont opposé les jeunes de Tombouctou aux forces de l’ordre composées de la police ; la gendarmerie et quelques soldats pour endiguer le chaos qui se dessinait.
A titre de rappel, sachez que depuis bientôt QUATRE ANS, certains parents n’ont pas arrêté de tirer sur la sonnette d’alarme pour attirer l’attention de l’opinion et des services en gestion des mœurs sur le phénomène grandissant de cette dépravation qui, loin s’en faut touche un public très jeune.
Face au silence assourdissant des administratifs et des politiques ce qui devait arriver arriva
Les cibles étant connues ; les jeunes n’ont pas eu à chercher très longtemps ce matin. Sans leur trouver une quelconque excuse, car il s’agit de vandalisme de biens et destruction de lieux de commerce.
Toutefois ceux qui, au passage, tentent se tirer la couverture ou détourner les faits au profit d’extrémistes inconnus au bataillon, n’avaient qu’à sortir et s’en tenir aux faits. Il est évident que certains propriétaires des bars et lieux de loisirs n’ont pas pris les injonctions des jeunes au sérieux ou ils n’ont pas été informés des intentions des casseurs. Plus c’est compliqué ici plus on plonge.
Pour ceux comme moi qui sommes nés ici les années soixante ; nous avions trouvé des bars ici et les gens buvaient de façon anonyme, ou disons-le, cachée.
Aujourd’hui on s’affiche, alcool à la main comme pour narguer et faire chi…. DES GENS.
Au regard de la journée, il faudrait que les autorités prennent plus de responsabilités et engagent les promoteurs de bars et lieux de loisirs à être plus discrets.
« Il faudrait que chacun fasse bien son travail pour que les vaches soient bien gardées »
Il faut de la mesure et de la législation dans la gestion des questions qui fâchent. L’imam de la grande mosquée de Tombouctou, au nom du haut conseil islamique du Mali, a condamné les actes de vandalisme. Il reste à savoir s’il a consulté Mahamoud Dicko avant de se prononcer. L’islam et la culture de Tombouctou n’admettent pas un tel fléau, personne de la ville ne partage que l’alcool soit vendu à des mineurs et à un prix qui frôle la gratuité.
La rédaction
Source: Le Figaro du Mali