Le Bureau de l’Information Publique de la MINUSMA (PIO) à Tombouctou a organisé le 1er décembre 2015, une séance de sensibilisation sur le mandat de la Mission onusienne au Mali. Une cinquantaine d’élèves de classe de terminale du Centre de Formation « Amadou Badou » et leurs enseignants y ont pris part.
Cette activité fait partie des efforts de communication que la MINUSMA entreprend pour mieux faire connaitre son rôle et ses activités au soutien du Mali. La rencontre s’est déroulée en présence des représentants d’autres composantes de la Mission Onusienne, à savoir les Sections des affaires Judiciaires et Pénitentiaires, celle du Désarmement Démobilisation et Réinsertions (DDR) ainsi que la composante de la Force.
La projection d’un documentaire sur les activités et résultats de la MINUSMA durant les deux années écoulées au Mali a servi de base pour démarrer la série de questions/réponses entre les participants et le personnel de la MINUSMA.
Les questions ont porté essentiellement sur l’emploi des jeunes et l’insécurité dans la région de Tombouctou. « Pourquoi avec le déploiement de la MINUSMA au Mali, il y a encore des problèmes de sécurité, notamment sur la route de Goundam ? » ont demandé certains élèves.
Au cours de ces interventions, Piergiorgio Paglialonga, de l’Information Publique de Tombouctou a expliqué aux participants, que la MINUSMA est là pour accompagner les autorités maliennes, afin de faire revenir la paix et la stabilité dans le pays. « Nous faisons des patrouilles coordonnées avec vos forces de sécurités dans toutes les localités de la région, notamment lors des foires. Cela n’empêche pas que certains individus commettent des abus… Dans ces situations hors-la-loi, la MINUSMA ne peut pas se substituer aux autorités maliennes » a-il-expliqué.
Il a poursuivi en disant que le retour de la sécurité demande une approche plus complexe où plusieurs aspects sont adressés en même temps, comme le rétablissement de l’autorité de l’état et du système judiciaire. « La MINUSMA, dans son accompagnement à l’Etat malien, travaille sur plusieurs dimensions. Il y a beaucoup d’activités qui sont faites, mais qui ne sont pas assez visibles. C’est pour cela qu’aujourd’hui, les collègues des autres composantes de la Mission sont avec nous pour vous expliquer ce qu’ils font » a-t-il ajouté.
Albadia Toure, de la section DDR, a exposé les grandes lignes du processus du désarmement et rappelé que la procédure du cantonnement ne concerne que les ex-combattants des groupes armés. « Il est important de comprendre qu’il ne s’agit pas de faire sortir des armes cachées pour être recruté dans le processus de cantonnement, comme beaucoup semble le croire » a-t- il précisé.
Pour sa part, Guiti Lassina, de la Section des Affaires Judiciaires et Pénitentiaires, a éclairé les élèves sur le rôle de sa section (SAPJ) dans l’appui à la restauration de l’autorité de l’Etat, à travers l’appareil judiciaire. « Les maisons d’arrêts sont là pour rappeler aux gens qu’ils ne sont pas libre de causer du tort aux autres, sans être punis. Par ailleurs, les détenus ont aussi le droit de ne pas subir d’injustices dans leur détention. La SAPJ, de concert avec la division des droits de l’Homme, s’assurent que leurs droits ne soient pas violés et qu’ils puissent être insérés dans la vie socio-professionnelle après leur sorti de prison » a-t-il expliqué.
Le Directeur de l’établissement, M. Mahamoudou Maiga, a encouragé la MINUSMA à faire davantage de sensibilisation sur son mandat. « Il est primordial pour la MINUSMA d’aller vers la population, lui expliquer le mandat afin de gagner sa confiance » a-t-il indiqué.
En plus de la campagne « Thé dans le Grin », qui se poursuit depuis février, cette initiative va impliquer, dans les prochaines semaines, toutes les écoles secondaires de la cité des 333 saints.
Source: Minusma