La salle de conférence du conseil régional de Tombouctou a abrité, mercredi dernier, le lancement du projet du cadre commun WASH-Linking Relief Rehabilitation and Dévelopment (LRRD) dans certaines communes de la région de Tombouctou affectées par la crise sécuritaire. Ce projet propose des solutions aux problèmes causés par la grave crise sécuritaire de 2012 qui a sérieusement affecté l’approvisionnement en eau potable, surtout dans le Nord.
En 2014, avec l’accompagnement de la communauté internationale pour la stabilisation du Mali, une tendance timide à la normalisation s’est dégagée, accompagnée d’une baisse en intensité du conflit avec cependant des réveils périodiques malgré un processus de paix en marche. L’eau étant indispensable à la vie, un groupe d’ONG réunies au sein d’un cadre commun a engagé une analyse du contexte Wash dans les régions Nord. Le projet Wash aussitôt mis en place a fait des propositions d’interventions au bureau d’urgence de la Commission européenne d’aide humanitaire et de protection civile (ECHO) au Mali pour assurer les services de base pendant la période de transition jusqu’à ce que le gouvernement rétablisse normalement les services publics.
C’est ainsi que le groupe Wash LRRD 2014-2015 s’est constitué avec six organisations internationales (UNICEF, ACF-E, Oxfam GB, Solidarité Internationale, Handicap International et LVIA) intervenant déjà dans le septentrion malien. Ce programme Wash est financé par ECHO et touchera de façon directe 146 000 bénéficiaires dans les régions de Gao, Tombouctou, Kidal et le nord de Mopti. Plus 3,1 millions d’euros (plus de 2 milliards de Fcfa) sont affectés au projet.
Lors de son lancement, le gouverneur de la région de Tombouctou, le colonel-major Mamadou Mangara, a salué un « programme de haute portée humanitaire (qui) va améliorer l’accès des populations les plus affectées par la crise dans les régions nord à un système d’approvisionnement en eau plus durable et rendre les systèmes d’entretien et de maintenance des points d’eau plus efficaces et mieux encadrés par les services techniques des directions régionales de l’hydraulique (DRH) et les communes bénéficiaires ».
Le chef de l’exécutif régional a remercié Action contre la faim-Espagne, Handicap international, Oxfam Grande Bretagne, LVIA, Solidarité internationale et l’Unicef pour une initiative qui sauvera bien des vies humaines, animales et végétales. Il a aussi remercié l’Union européenne àtravers ECHO pour avoir financé ce programme stratégique pour les régions de Tombouctou, Gao, Kidal et Mopti grâce au Fonds européen de développement (FED).
Dans la région de Tombouctou, les travaux de réhabilitation de forages concernent les communes de Banikane Narhawa, Tonka, Tindirma, Sareyamou, Dangha, Gossi et Ouinerdene. Après un exposé sur le projet, les maires, les préfets, les sous-préfets, les présidents des conseils de cercle ont demandé des éclaircissements sur certains points et souhaité l’extension des actions à d’autres communes.
Les activités du programme, entamées en juillet 2014 avec l’appui méthodologique et opérationnel des principaux partenaires, s’étendront sur une durée de 12 mois. Elles visent trois résultats : l’implication des acteurs dans la gestion du système d’approvisionnement en eau, l’identification et le renforcement des compétences des communes afin d’être en mesure d’assumer leur rôle conformément à la politique nationale et l’accessibilité durable à une eau améliorée en quantité et qualité pour les populations bénéficiaires du projet.
M. SAYAH
AMAP-Tombouctou