Le premier Forum de Lomé sur la paix et la sécurité s’est clôturé dimanche dans la capitale togolaise, avec une déclaration assortie de plusieurs recommandations. Organisé sur une période de deux jours, ce forum a largement abordé les questions des transitions politiques et de la gouvernance démocratique en Afrique.
Cet événement, initié par le Togo, a réuni des délégués du Mali, du Tchad, du Burkina Faso, du Maroc et le Commissaire aux Affaires Politiques, à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine, ainsi que le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Léonardo Santos Simâo. Il a également rassemblé des représentants de gouvernements africains et non africains, des experts de haut niveau, des acteurs de la société civile, du milieu académique et des organisations internationales.
Dans la déclaration issue des travaux du forum, qui s’est déroulé du 21 au 22 octobre sous le thème « Comment renforcer les transitions politiques vers une gouvernance démocratique en Afrique ? », les participants ont formulé un ensemble de recommandations visant à consolider les transitions vers la gouvernance démocratique et à renforcer la résilience des États et de l’État de droit, dans un contexte marqué par l’extrémisme violent et le terrorisme.
Ces recommandations ont également porté sur l’accompagnement des transitions politiques aux niveaux sous-régional, régional et international, ainsi que sur la promotion de la paix, du dialogue, de la médiation, de la facilitation et de la valorisation des solutions africaines aux problèmes africains.
Les participants ont exprimé leur préoccupation quant à l’état de la démocratie et de la gouvernance en Afrique, malgré les progrès réalisés au cours des trois dernières décennies sur le continent. Ils ont souligné la nécessité de renforcer l’État de droit, la justice, les institutions démocratiques, la gouvernance participative et inclusive en Afrique.
Ils ont affirmé fermement que la démocratie demeure le moyen par excellence pour garantir la paix, le progrès humain et le développement durable en Afrique. De plus, les participants ont mis en avant l’importance de concevoir des transitions politiques adaptées aux défis spécifiques et aux réalités profondes de nos sociétés, en ajustant les instruments de gouvernance au niveau des organisations sous-régionales, régionales et internationales.
La déclaration a souligné que le renforcement des transitions vers une gouvernance démocratique dépend fortement de l’engagement des gouvernements en transition envers les principes et les idéaux de la démocratie, ainsi que de l’adoption et de la mise en œuvre de réformes essentielles. Enfin, elle a insisté sur la nécessité de valoriser les expertises africaines pour trouver des solutions aux problèmes africains, notamment dans un contexte de nouveaux défis sécuritaires et de changements anticonstitutionnels de gouvernement.
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