Idrissa Samaké, un paysan âgé de 32 ans environ et originaire de Ouelessebougou s’est récemment acheté un âne pour mener ses activités lucratives. Il l’utilise à la fois pour ses travaux champêtres et pour le transport de marchandises. Mais l’animal a souvent tendance à lui jouer des tours au plus mauvais moment comme ce fut le cas le jeudi 20 août dernier.
Idrissa après avoir labouré son champ s’est rendu à la gare routière pour mener sa deuxième activité, c’est-à-dire acheminer les marchandises des voyageurs à leur domicile. C’est aux environs de 18H qu’il arriva à la gare à bord de sa charrette à traction animale. Quelques instants après, il fut hélé par un voyageur qui venait juste de descendre ses marchandises du car. Le client lui indiqua sa destination. Les deux hommes se mirent d’accord sur le prix de transport et prirent la route.
Mais à peine quelques trois cent mètres de parcouru, l’âne s’arrêta à mi-chemin et refusa d’avancer. Son maître lui administra des coups de fouet et de matraque, lui tira la queue et les oreilles, mais sans suite. Quarante et cinq minutes plus tard, le client qui commençait à s’impatienter instruit à Idrissa de décharger ses bagages et qu’il va se trouver une autre charrette avant la tombée de la nuit. Il piqua une colère noire car, non seulement son âne vient de lui faire perdre un marché, mais aussi les passants se moquaient de lui. N’ayant pas d’autre choix, il vida charrette. Aussitôt, l’âne s’est remis à avancer, ce qui énerva de plus le malheureux qui a interprété ce geste comme un défi que lui a lancé son animal. Arrivé chez lui, tout irrité, il détacha la charrette pour battre à nouveau la bête. Quand il s’est calmé et qu’il voulut passer la corde à la patte de l’âne pour l’immobiliser, celui-ci comme pour se venger contre-attaqua. Il ajusta ses pattes arrière pour lui administrer un puissant coup de sabot dans les testicules.
Le charretier s’évanouie de douleur. Sa famille alertée vint le trouver gisant au sol les mains entre les cuisses. Il fut transporté d’urgence à l’hôpital. Une fois la douleur calmée après les soins, il ordonne par téléphone à son jeune-frère de débarrasser la cour de l’animal avant son arrivée. Actuellement Idrissa ne fait plus le transport de marchandises. Il s’adonne uniquement aux travaux champêtres.