En ces instants précaires pour le Mali, il n’a pas mâché ses mots à l’endroit de l’actuel Premier ministre de la transition en l’occurrence Choguel Kokalla Maïga. Il a mis en lumière les faits qui se sont passés depuis le début de la transition et depuis qu’il a été nommé comme chef du gouvernement.
En effet, le journaliste Tiègoun Boubèye a éprouvé un grand étonnement : « De 1989 à maintenant, j’ai vu beaucoup de Premiers ministres qui ont été contestés, qui ont même été chassés. Mais c’est la première fois, je peux me tromper, que j’entends des Maliens, de toutes les couches, que ce soit les religieux, que ce soit les politiciens, que ce soit les journalistes, qualifier un Premier ministre de menteur, » a-t-il déploré.
Tiègoum rappelle à Choguel ses anciennes déclarations contre les militaires
À un certain temps, l’actuel patron de l’Administration faisait tout pour avoir gain de cause de sa lutte pour le changement. Et donc pour cela, il disait des propos qui offusquaient sérieusement l’opinion nationale en particulier les militaires qui venaient de faire le coup d’État contre le président Ibrahim Boubacar Kéita. La preuve, Tiègoun a dit ceci au micro de Mohamed Attaher : « Je voyais sur les réseaux sociaux heureusement, où l’actuel Premier ministre s’attaquait aux militaires. Il disait qu’avec IBK c’était la famille d’abord et qu’avec les militaires, c’est nos familles d’abord. C’est eux qui occupent tous les postes importants du gouvernement et les autres postes, ils les ont donnés à leurs neveux ou à leurs cousins, mais c’est la même chose. Ils sont toujours dans le même poste, il n’y a pas eu de changement. Il l’avait dit le 10 mai 2021. Deux semaines avant la rectification, Bah N’Dao les avait reçus, il a dit à M. le président qu’il lui reste à faire les élections au plus tard en février », a-t-il laissé entendre.
Outre, Tiègoun a expliqué que s’ils ne pouvaient pas faire toutes les actions qu’ils ont voulu faire, le pouvoir qui va être là va les mener. ‘’Aujourd’hui, on n’a même pas de délai. Moi, je pense que la liberté d’expression, c’est bien, mais le respect des engagements, c’est encore mieux. Je pense aussi que si on est regardé avec un œil, pas de mépris, mais des incompréhensions par l’opinion internationale, c’est parce que le Mali était connu pour être le pays où le respect de la parole donnée était la valeur cardinale », conclut-il.
Moriba DIAWARA
Source: LE COMBAT