Tiebilé Dramé, le président du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA), non moins porte-parole du front populaire dénommé : « Front pour la Sauvegarde de la Démocratie » était l’invité de l’émission : « Le Débat BBC Afrique-Africa n°1 Paris ». Il a saisi l’occasion pour expliquer les objectifs dudit front et ses prochaines activités, non sans rappeler la détermination du FSD dont il est le porte-parole à œuvrer sans relâche pour sauvegarder la démocratie malienne.
Le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie est né avec ses 32 dents, selon le directeur de campagne de Soumaila Cissé à la présidentielle passée. Sans détour, il a annoncé sur les antennes de BBC les causes qui ont poussé à la création de ce front pour sauver la démocratie malienne, très malade sous IBK. Parmi ces causes, il a évoqué la fraude électorale, le bourrage d’urnes, l’achat de conscience à ciel ouvert lors de la présidentielle passée, les arrestations extrajudiciaires, les atteintes aux libertés fondamentales…
Comme objectif, le front se veut garant de la sauvegarde de la démocratie malienne. Il combattra, selon Tiébilé Dramé, jusqu’à ce que le vote de la majorité soit respecté.
Parlant des prochaines activités du FDS, l’ancien leader estudiantin affirme qu’ils ont tenu la toute première réunion du Front le vendredi dernier pour définir des actions à entreprendre. Sur les réseaux sociaux, ses membres annoncent déjà la tenue d’une conférence de presse, le mercredi prochain, qui sera suivi d’un géant meeting le weekend.
Le président du PARENA ne manque de mots pour qualifier la gestion chaotique du président IBK. Il rappelle qu’après 5 ans de mauvaise gestion, de corruption, de favoritisme, de clientélisme… les Maliens l’ont sanctionné lors de la présidentielle passée, avant de regretter que ce dernier s’accroche malheureusement à son pouvoir comme à la prunelle de ses yeux.
Sans fioriture, l’ancien ministre des Affaires étrangères laisse entendre que tant que le vote des Maliens ne leur est pas restitué, tant que les droits démocratiques continuent à être violés par IBK et son clan, le FSD les combattra. Il précise que leur front a une force indescriptible car il est composé des partis politiques, des mouvements politiques, des associations et des personnalités individuelles attachées à la sauvegarde de la démocratie et à ses valeurs…
IBK ne peut pas tendre la main
La question de la prétendue main tendue d’IBK a aussi été tranchée par le directeur de campagne de Soumaila Cissé. Pour lui, le président Ibrahim Boubacar Keita ne leur a pas tendu la main. « Il n’y a pas eu de main tendue », répond-il à la question du journaliste, avant d’apporter des précisions : « Il (IBK) a fait un discours en français à l’attention de la communauté internationale et en Bamanankan il a menacé ses opposants ». D’ailleurs, le président du parti du Bélier blanc, Tiébilé Dramé, estime qu’IBK ne peut pas leur tendre : « Il n’a pas de main à tendre puisqu’il n’a pas été élu par les Maliens », martèle-t-il.
Mépris d’IBK envers son peuple
Selon toujours Tiébilé Dramé, sur le plateau de « Le Débat BBC Afrique-Africa n°1 Paris », le régime IBK n’a pas le sens du dialogue. « Le signe caractéristique du régime IBK, c’est l’autisme », a-t-il déclaré. Il estime que c’est à cause du manque d’écoute du chef de l’Etat que la grève des agents de la santé a duré plus de deux mois et celle des magistrats continue toujours après les premières 84 jours.
Le porte-parole du Front pour la Sauvegarde de la démocratie (FSD) a, enfin, déclaré que le départ d’IBK est nécessaire pour que le Mali sorte de l’illégalité. Pour lui, ce président n’a pas eu de résultats pendant qu’il était légal. Il ne le peut donc pas pendant que des millions de Maliens contestent sa victoire frauduleuse.
Boureima Guindo
Source: Le Pays