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Tiebilé Dramé leader du PARENA « Si, lBK ne peut pas faire juger Amadou Aya Sanogo, qu’il l’envoie à la CPI »

Profitant du deuxième anniversaire de l’arrivée du président IBK au pouvoir, le leader du parti du bélier blanc, Tiebilé Dramé, n’est pas allé avec le dos de la gamelle pour fustiger la gouvernance de celui sur qui les Maliens ont fondé d’immenses espoirs. Pour l’ancien compagnon de Cabral, ce n’est que secret de polichinelle que de dire que le Mali est dans de beaux draps. Les maux qui minent aujourd’hui le Mali s’appellent insécurité galopante, corruption, impunité. Des partis politiques proches de l’opposition ont fait le déplacement pour soutenir le PARENA. Le leader du PARENA a fait cette déclaration à la bourse du travail dimanche dernier en présence des medias.

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  « Cela fait exactement deux ans jour  pour jour que les Maliens ont placé leur confiance en IBK, pour qu’il sorte le Mali du gouffre. Ils ont fait confiance en l’homme en pensant qu’il peut apporter la stabilité. Ils ont fondé leur espoir sur lui  en pensant qu’il peut  rendre au Maliens l’honneur et la dignité », a rappelé d’entrée de jeu Tiebilé Dramé. Pour le leader politique, le président a entrepris quelques actions salutaires notamment  l’arrestation de Sanogo et compagnie, auteurs de la tentative de putsch de mars 2012. Il a d’ailleurs rendu hommage au juge Karambé qui a eu le courage d’envoyer  Sanogo et ses complices  en taule.

Mais la tâche n’est pas achevée parce qu’aucun procès n’a été intenté contre les putschistes. Or les parents des victimes réclament à présent justice. Pour essuyer les larmes de ces Maliens en détresse, Tiebilé Dramé propose de porter l’affaire devant la Cour Pénale  Internationale, si le régime ne peut pas faire techniquement un procès.

L’autre sujet brûlant de l’heure qui n’a pas laissé Tiebilé Dramé indifférent est l’insécurité chronique que connait le Mali. A ce niveau, le président semble dépassé par l’ampleur de la tâche. Ce qui a laissé sur sa faim le leader du PARENA c’est les propos du président de la république lors de la célébration du 55ème anniversaire  de l’indépendance  du Mali.

« Tout ce que le président a pu dire faisant allusion à l’équipement de l’armée est l’amélioration de l’accoutrement des militaires. Le président n’a pas fait cas des équipements militaires pour mettre hors d’Etat de nuire les terroristes qui écument le Mali », a encore souligné Tiebilé Dramé. Certes un militaire doit être présentable, mais pour combattre un ennemi qui mène une guerre asymétrique, il faut des équipements adaptés, ils doivent avoir des armes, des gilets par balle.

Pas plus tard que la semaine passée, a déploré l’opposant, des éléments des forces de sécurité malienne ont perdu la vie à Ouenkoro, preuve qu’il est urgent de songer à l’équipement de l’armée. Tout en souhaitant prompt rétablissement aux blessés et en priant pour le repos de l’âme des morts, Tiebilé Dramé a souhaité que ceux qui sont en train de verser leur sang pour le Mali puissent être indemnisés.

Cela afin  que leurs veuves et orphelins puissent vivre dignement. La corruption est devenue le symbole même de la mal gouvernance du Mali, a regretté l’ancien ministre des zones arides et semi-arides. La preuve l’acquisition des tracteurs. Au moment où  le président parlait de leur disponibilité, ils étaient déjà à la douane de Kati. Cela veut dire qu’il ya magouille en la demeure.

Si c’est pour soutenir les paysans, c’est une bonne chose, a reconnu le leader du PARENA. Mais, là ou le bât blesse, soutient M.  Dramé, c’est  que bon nombre de ces tracteurs ont été importés alors qu’il ya une usine de montage de tracteurs à Samanko. Tiebilé Dramé n’a pas manqué d’évoquer la crise d’Anefis, qui a été abandonné par la plateforme sur ordre du président de la République.

Conséquence : peu après, la CMA a occupé les lieux. Et pour protester le gouvernement s’est contenté d’un communiqué laconique comme si c’est des communiqués qui  peuvent gérer le problème. Le comportement de la CMA, aux dires de Tiebilé Dramé, prouve à suffisance la faiblesse du pays aujourd’hui incarné par le président IBK. Il est tout simplement rattrapé par ses propos.

Pour celui qui a mené les pourparlers  de  Ouagadougou pour ramener les groupes armés à la raison, des avancées significatives avaient été obtenues. La preuve, il y avait à Kidal l’administration, l’armée, mais c’est l’attitude belliqueuse du premier ministre Mara avec la bénédiction du locataire  de Koulouba qui est à l’origine des événements du 21 mai à Kidal. Cette défaite  de Kidal a contraint celui qui disait : « on ne me trimbalera pas » de se rendre à l’évidence, assure le président du PARENA.

Le président du parti du bélier blanc n’a pas fait de cadeau au sujet de la remise à niveau de l’armée. Il s’est prononcé par rapport à la   loi de programmation militaire qui doit s’étendre sur 5 ans et qui doit nécessiter la mobilisation de plus de 1230 milliards de nos francs. A  ce niveau aussi, il y a des bruits de casserole, a prévenu Tiebilé Dramé. Le montant aussi est insuffisant, a souligné Tiebilé Dramé

Et de poursuivre le regard triste, rien que pour l’année 2014, 199 milliards ont été débloqués pour les dépenses militaires, en 2015, ce sont plus de 281 milliards qui ont été injectés dans la reconstitution de l’armée  Nationale. Pour faire face à l’insécurité qui a gagné le sud , Tiebilé Dramé de proposer au gouvernement de renoncer à la construction du  pavillon présidentiel qui doit s’élever à plus de 8 milliards de nos francs et à la rénovation de la villa des hôtes qui doit coûter une enveloppe de 5 milliards de FCFA .

Actualité oblige, le leader du PARENA est revenu sur les conditions de l’acquisition de l’avion présidentiel  qui, selon lui,  continue à coûter de l’argent au contribuable malien. Rien qu’au titre de l’année 2015, l’Etat malien a déboursé 1 milliard 200 millions de FCFA pour éponger une partie de la dette de l’avion  présidentiel. Pour prouver qu’il ya encore des zones d’ombre autour de l’achat de l’avion, une société  dénommée «  BBJ » a été créée de toute pièces à Anguilla  pour la gestion de l’appareil.  Le front social n’a pas été occulté par l’homme politique.

A quelques jours de l’ouverture des classes, certains parents qui tirent le diable par la queue risquent simplement de laisser les enfants à la maison  si rien n’est fait, a insisté Dramé. A la question de savoir si le pouvoir a pris langue avec le PARENA pour une éventuelle participation à un gouvernement d’union nationale, le gendre de l’ancien président Konaré répond sans détour : « nous ne participerons pas  à un gouvernement qui ne répond pas aux aspirations du peuple malien ».

Badou S.Koba           

Source: CARREFOUR

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