Architecte du spectaculaire redressement de l’établissement helvétique, l’as de la finance a pourtant été poussé à la démission à la suite, entre autres, d’une rocambolesque affaire d’espionnage. Un nouveau chapitre s’ouvre pour le Franco-Ivoirien.
«Une journée sans rire est une journée de perdue », aime répéter Tidjane Thiam, ponctuant sa phrase d’un léger rictus. Pendant quatre années et demie à la tête de Credit Suisse, l’as franco-ivoirien de la finance s’est forgé l’image d’un banquier « drôle », à l’humour rafraîchissant plutôt que ravageur. « Ce qui est rare sur la Paradeplatz », apprécie un fin connaisseur de la finance zurichoise.
Depuis sa démission, le 7 février, les occasions de se réjouir sont pourtant rares. « Il est abasourdi par ce qui est arrivé », confirmait ces derniers jours l’un de ses proches. Sans doute profite-t-il de son séjour aux États-Unis pour digérer une mise à l’écart due moins à ses performances managériales qu’aux problèmes de gouvernance de la deuxième banque helvétique.
En janvier, le dirigeant de 58 ans n’avait toujours pas mesuré la gravité de la situation, assurant vouloir finir son mandat, en 2021. « Lui qui a la réputation de tout comprendre très vite n’a cette fois rien vu venir », résume un journaliste de la Neue Zürcher Zeitung (NZZ), le quotidien fin….Lire la suite sur jeuneafrique