Il est sans conteste le chef d’État qui aura le plus marqué la conscience collective de la nation burkinabè. 32 ans après sa mort, le souvenir du capitaine Thomas Sankara demeure particulièrement vivace dans les cœurs, au Burkina Faso. Analyse.
Le 2 mars 2019 à Ouagadougou, le dévoilement, en présence du Président burkinabè Roch Kaboré et de l’ancien Président ghanéen Jerry Rawlings, d’une statue en hommage à Thomas Sankara, avait provoqué la déception et l’ire de nombreux Burkinabè.
Ces derniers estimaient les traits du visage de la statue trop grossiers pour lui ressembler.
À la suite de la vive polémique qui avait aussitôt fait rage au Burkina Faso, notamment sur les réseaux sociaux, la statue a été retirée de son socle pour subir des corrections.
Un leader populaire qui a marqué le Burkina et l’Afrique
Rien que la polémique autour de ce monument en hommage à Thomas Sankara témoigne de sa popularité encore intacte dans le pays et du grand respect que lui vouent ses concitoyens. En effet, 32 ans après sa mort, le 15 octobre 1987, le souvenir du père de la Révolution burkinabè reste vivace.
Anti-impérialiste convaincu, le capitaine de 34 ans, accède au pouvoir en août 1983 avec pour ambition d’affranchir son pays de la tutelle de la France, l’ancienne puissance colonisatrice, et de mettre son pays sur les rails du développement.