Pour faire le point de sa participation à la fois à la réunion du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies autour du rapport du secrétaire générale et de l’Union Africaine, le ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale, Thieman Hubert Coulibaly était devant la presse jeudi dans l’après-midi. C’était dans la salle de conférence de son département.
En ces derniers temps la question de la paix et de la sécurité dans notre pays préoccupe l’Afrique et le monde. Tous les espoirs sont donc fondés sur le processus de mise en œuvre de l’ Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. En effet, la question sur cet accord était au centre de la communication du ministre Coulibaly dans le cadre d’une conférence de presse qu’il a animée afin d’édifier l’opinion nationale et internationale. Un autre point non moins important aura été le compte rendu de sa participation à la réunion statutaire des chefs d’Etat de l’ Union Africaine en qualité de représentant du président IBK.
Pour camper le décor, il dira que le rapport du Secrétaire général de l’ONU a été apprécié par les autorités maliennes. Car, selon lui, ce rapport est fidèle à la situation du Mali, quant à son esprit et son analyse. Aussi, a-t-il souligné que le conseil de sécurité au même titre que le gouvernement du Mali, a déploré les retards accusés dans la mise en œuvre de l’Accord. C’est conscient de cela, soutient-il, que les parties maliennes sont convenues d’un chronogramme d’actions prioritaires, conformément aux résolutions de la 23ème session du comité de suivi de l’Accord. « C’est ce document consensuel qui a été remis au Conseil de Sécurité et de Paix » a-t-il déclaré, avant d’ajouter que le gouvernement a exprimé son souhait à ce que ce rapport soit mis en œuvre avant la fin du mois de mars prochain et que la Communauté Internationale y apporte son concours.
Regrettant les mauvaises interprétations de la déclaration du secrétaire général des Nations Unies sur la base du rapport consensuel que le gouvernement a fourni, il dira que le Mali n’a rien à se reprocher encore moins craindre une quelconque sanction. Car, dit-il, le Mali n’a pris aucune décision encore moins une action violente contre l’accord.
Selon le ministre des Affaires Etrangères, le gouvernement du Mali est l’initiateur de la proposition d’un régime de sanctions auprès du Conseil de Sécurité à la suite d’ affrontements qui ont eu lieu à Kidal au mois de juillet passé. « Je tiens à préciser aujourd’hui que la résolution 23-74 qui fixe un régime de sanctions à l’encontre de ceux qui s’avéraient comme fauteurs de trouble de l’ordre a été demandée par le Mali » a-t-il déclaré. Et de rassurer que les sanctions prévues dans le cadre de cette résolution ne concernent nullement le Mali.
Parlant de sa participation au nom du président de la République à la réunion statutaire des chefs d’Etat de l’Union Africaine il dira que cette réunion a été consacrée essentiellement sur l’agenda 20-63 ainsi que la réforme de l’Union.
Au chapitre des décisions prises, il notera la volonté des chefs d’Etat de prendre en charge le financement des programmes et les interventions en matière de paix et de sécurité. Pour cette fin, dit-il, le président Paul Kagamé élu président de l’Union à l’occasion de cette rencontre a proposé que chaque Etat applique un taux de 0,02% sur un certain nombre d’importations éligibles, dont 21 Etats ont déjà adhéré à cette proposition.
Le ministre Coulibaly n’a pas manqué de noter le lancement du marché unique pour le transport aérien en Afrique. Aussi a-t-il noté le sujet important, notamment la libre circulation économique et l’épineuse question de la Guinée Bissau qui a été discutée au niveau de la CEDEAO.
Par Moïse Keïta
Par Le Sursaut