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Texte intégral du Discours prononcé par SM le Roi devant le sommet Maroc-Pays du Golfe à Ryad

 

Mohammed VI roi Maroc

«Louange à Dieu.
Paix et salut sur le Prophète.
Sa famille et Ses compagnons.
Mes Frères, Vos Majestés, Vos Altesses, Excellences,

Je viens aujourd’hui, le cœur plein d’affection et de fierté, celles-là mêmes que Je ressens chaque fois que je Me rends dans la région du Golfe arabe.  Mais Je voudrais, tout d’abord, exprimer Mes remerciements à notre frère, le Serviteur des deux Saintes Mosquées, le Roi Salmane bin Abdelaziz Al-Saoud, qui a bien voulu accueillir cet important Sommet, ainsi qu’à tous les Chefs d’Etat des pays du Conseil de Coopération du Golfe, qui y participent.
Je tiens également à vous dire combien je suis fier et sensible au soutien matériel et moral que vous apportez au Maroc, dans la réalisation de ses projets de développement et la défense de ses justes causes.
En effet, notre rencontre aujourd’hui traduit la profondeur des liens de fraternité et de considération qui nous unissent, et la solidité des relations de coopération et de solidarité qui existent entre nos pays.
Nonobstant les distances géographiques qui séparent nos pays, nous demeurons unis, grâce à Dieu, par des liens solides, qui ne reposent pas seulement sur la langue, la religion ou la civilisation, mais qui s’appuient également sur un attachement commun aux mêmes valeurs et principes et aux mêmes orientations constructives.
Nous partageons aussi les mêmes défis et faisons face aux mêmes menaces, surtout dans le domaine sécuritaire.
Mais pourquoi ce Sommet, le premier du genre? Et pourquoi aujourd’hui précisément?
Mes frères, Vos Majestés, Vos Altesses,

Nous sommes parvenus, grâce à notre volonté commune, à poser les solides fondations d’un partenariat stratégique, issu d’un processus fructueux de coopération au niveau bilatéral.
En effet, le partenariat entre le Maroc et les pays du Golfe n’est pas le produit d’intérêts conjoncturels ou de calculs éphémères. Il puise plutôt sa force dans la foi sincère en la communauté de destin et la concordance des vues concernant nos causes communes.
Nous nous réunissons donc aujourd’hui pour donner une forte impulsion à ce partenariat, qui a atteint un tel degré de maturité que nous nous devons, désormais, d’en développer le cadre institutionnel et les mécanismes opérationnels.

C’est la meilleure démonstration que l’Action arabe commune ne se réalise pas à coups de réunions et de discours, ni au moyen de Sommets périodiques de forme, ou de résolutions toutes prêtes, mais inapplicables.

En revanche, elle requiert des efforts soutenus et une coopération tangible, ainsi que le renforcement et l’exploitation judicieuse des expériences réussies, dont et au premier chef, l’expérience pionnière du Conseil de Coopération des Etats du Golfe Arabe.
C’est un message d’espoir pour nous-mêmes, et un signal fort pour nos peuples quant à notre capacité à élaborer des projets mobilisateurs communs.
Majestés, Altesses,

Ce Sommet se tient dans une conjoncture délicate. La région arabe vit, en effet, au rythme de tentatives de changement de régimes et de partition des Etats, comme c’est le cas en Syrie, en Irak et en Libye, avec tout ce que cela comporte comme tueries, exodes et expulsions d’enfants de la patrie arabe.
Après ce qui fut présenté comme un printemps arabe qui a occasionné tant de ravages, de désolations et de drames humains, nous voilà vivre aujourd’hui un automne calamiteux, avec le dessein de faire main basse sur les ressources des autres pays arabes et de briser les expériences réussies d’autres Etats, comme le Maroc, en portant atteinte à son modèle national original qui le distingue.
Nous respectons la souveraineté des Etats et respectons leurs choix et leurs orientations, pour établir et développer leurs relations avec les partenaires qu’ils veulent. Nous ne sommes pas ici pour demander, les uns aux autres, des comptes sur nos choix politiques et économiques.
Il y a cependant de nouvelles alliances qui risquent de conduire à des divisions et à une redistribution des cartes dans la région. Ce sont, en réalité, des tentatives visant à susciter la discorde et à créer un nouveau désordre n’épargnant aucun pays, avec des retombées dangereuses sur la région, voire sur l’état du monde.
Pour sa part, tout en restant attaché à la préservation de ses relations stratégiques, le Maroc n’en cherche pas moins, ces derniers mois, à diversifier ses partenariats, tant au niveau géopolitique qu’au plan économique.

Et c’est dans ce cadre que s’inscrit Notre visite réussie en Russie, le mois dernier, visite marquée par le développement de nos relations hissées au niveau de partenariat stratégique approfondi et par la signature d’accords structurants dans de nombreux domaines vitaux.

 

Nous nous acheminons également vers le lancement de partenariats stratégiques avec l’Inde et la République Populaire de Chine, où Nous nous rendrons en visite officielle bientôt, si Dieu le veut.
Le Maroc est libre dans ses décisions et ses choix et n’est la chasse gardée d’aucun pays. Il restera fidèle à ses engagements à l’égard de ses partenaires, qui ne devraient y voir aucune atteinte à leurs intérêts.
C’est dire que la tenue de ce Sommet n’est dirigée contre personne en particulier, surtout parmi nos alliés. C’est une initiative naturelle et logique de la part d’Etats qui défendent leurs intérêts, comme le font tous les Etats. Il est un fait que nos frères du Golfe supportent le coût et les conséquences des guerres successives que connaît la région.

Majestés, Altesses,
La situation est grave, surtout au regard de la confusion patente dans les prises de position et du double langage dans l’expression de l’amitié et de l’alliance, parallèlement aux tentatives de coups de poignard dans le dos.
Que veulent-ils de nous?
Nous faisons face à des complots visant à porter atteinte à notre sécurité collective. Ceci est clair et n’a pas besoin d’analyse. Ils en veulent à ce qui reste de nos pays, qui ont pu préserver leur sécurité, leur stabilité et la pérennité de leurs régimes politiques.

J’entends par là, les Etats du Golfe arabe, le Maroc et la Jordanie, qui constituent un havre de paix et de sécurité pour leurs citoyens, et un élément de stabilité dans leur environnement.
Nous faisons face aux mêmes dangers, aux mêmes menaces, si variées qu’en soient les sources et les manifestations.
En effet, la défense de notre sécurité n’est pas uniquement un devoir commun, elle est une et indivisible. De fait, le Maroc a toujours considéré que la sécurité et la stabilité des pays du Golfe Arabe sont indissociables de la sécurité du Maroc. Ce qui vous porte préjudice nous affecte aussi et ce qui nous touche vous touche également.
Il s’est toujours attaché à le montrer en tous temps et en toutes circonstances en contrecarrant toutes les menaces auxquelles la région est confrontée, que ce soit lors de la première guerre du Golfe ou à l’occasion de l’opération de restauration de la légalité au Yémen, outre la coopération continue en matière de sécurité et de renseignement.
Mes Frères, Vos Majestés, Vos Altesses,

Les plans d’agression attentatoires à notre stabilité se poursuivent toujours et ne cesseront pas. En effet, après avoir morcelé et détruit nombre de pays du Machreq Arabe, les voilà qui s’en prennent aujourd’hui à son flanc occidental. Le dernier en date concerne les manœuvres orchestrées contre l’intégrité territoriale de votre deuxième pays, le Maroc.
Rien de nouveau, puisque les adversaires du Maroc déploient tous les moyens, directs et indirects, dans leurs menées flagrantes.
Ils tentent, selon les conjonctures, soit de délégitimer la présence du Maroc dans son Sahara, soit d’appuyer l’option de l’indépendance et la thèse séparatiste, ou encore d’affaiblir l’Initiative d’autonomie dont la communauté internationale atteste le sérieux et la crédibilité.
Avec la persistance de ces manigances, le mois d’avril, qui coïncide avec les réunions du Conseil de Sécurité sur l’affaire du Sahara, est devenu un épouvantail qu’on agite à la face du Maroc et, parfois, un moyen de pression ou d’extorsion.
Majestés, Altesses,

Nous saisissons cette occasion pour vous exprimer la fierté et la considération que nous inspire votre soutien constant à notre pays dans la défense de son intégrité territoriale. En effet, les pays du Golfe ont toujours fait leur l’affaire du Sahara marocain et cela ne nous surprend guère de votre part.
Car, déjà, en 1975, ont participé à la Marche Verte lancée à l’époque pour la récupération de nos provinces du Sud, des délégations d’Arabie Saoudite, du Koweït, du Qatar, du Sultanat d’Oman et des Emirats, avec la présence marquante de Notre Frère, Son Altesse Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nehyane, Prince Héritier d’Abou Dhabi, qui avait 14 ans à l’époque.
Depuis lors, les Etats du Golfe n’ont ménagé aucun effort pour faire triompher notre Cause juste et défendre la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son territoire. Une position que vous avez réaffirmée pendant la dernière crise avec le Secrétaire général des Nations Unies.
Mais cette fois-ci, la situation est grave et inédite dans l’histoire de ce conflit artificiel suscité autour de la marocanité du Sahara.
Les choses en sont arrivées au point d’engager une guerre par procuration où le Secrétaire général des Nations Unies est instrumentalisé pour essayer de porter atteinte aux droits historiques et légitimes du Maroc concernant son Sahara, comme en témoignent les déclarations partiales du responsable onusien et ses agissements inacceptables afférant au Sahara Marocain.

 

Mais ne vous en étonnez pas car dès lors qu’on connait les raisons, il n’y a plus de mystère. En effet, que peut faire le Secrétaire général alors qu’il admet ne pas avoir une connaissance complète du dossier du Sahara Marocain, comme c’est le cas pour de nombreuses autres affaires? Mieux encore, il ignore le détail des développements et les véritables dessous du dossier.
Par ailleurs, que peut faire le Secrétaire général alors qu’il est l’otage de certains de ses collaborateurs et de ses conseillers, auxquels il délègue la supervision de la gestion de nombre de dossiers importants, en se contentant, lui, d’appliquer les propositions qu’ils lui présentent?
L’on sait aussi que certains parmi ces fonctionnaires ont des parcours nationaux et des backgrounds politiques particuliers, et qu’ils servent les intérêts d’autres parties, sans respect de l’obligation de neutralité et d’objectivité à laquelle ils sont tenus du fait de leur appartenance à l’Organisation des Nations Unies, et qui se trouve être le fondement de l’action onusienne.
En effet, le Secrétaire général, en dépit de l’estime personnelle que Nous lui portons, n’est en définitive qu’un homme. De ce fait, il lui est impossible deºcerner toutes les affaires soumises aux Nations Unies et de trouver les solutions qu’il faut à toutes les crises et à tous les différends qui éclatent dans le monde.

Je tiens ici à souligner que le Maroc n’a aucun problème ni avec les Nations Unies dont il est un membre actif, ni avec le Conseil de Sécurité dont il respecte les membres avec lesquels il interagit en permanence. Le problème est, plutôt, avec le Secrétaire général, et plus particulièrement avec certains parmi ses collaborateurs en raison de leurs positions hostiles au Maroc.

Le Maroc a toujours coordonné, au sujet ce conflit artificiel suscité autour de son intégrité territoriale, avec ses amis traditionnels, comme les Etats Unis d’Amérique, la France et l’Espagne, et avec ses frères arabes, notamment les pays du Golfe, et africains comme le Sénégal, la Guinée, la Côte d’Ivoire et le Gabon.

Mais le problème reste posé avec les responsables des administrations qui changent en permanence dans certains de ces pays.

A chaque changement, il faut déployer de grands efforts pour informer ces responsables du dossier du Sahara Marocain, de toutes ses dimensions et de ses véritables dessous et leur rappeler que ce conflit, qui dure depuis plus de quarante ans, a fait de nombreuses victimes et occasionné d’importants coûts matériels, et que le dossier du Sahara est l’affaire de tous les Marocains, et non seulement celle du Palais Royal.

Majestés, Altesses,

L’heure de la sincérité et de la vérité a sonné. Le monde arabe traverse une période critique car ce que vivent certains pays n’est pas une exception, mais il s’inscrit plutôt dans le cadre de plans programmés qui nous visent tous.

En effet, le terrorisme ne fait pas que nuire à la réputation de l’islam et des musulmans. Certains s’en servent aussi comme un prétexte pour diviser nos pays et pour y semer la zizanie.
Cette situation exige d’ouvrir un débat franc et profond entre les différents rites pour corriger les mystifications, mettre en lumière la véritable image de l’Islam et réactiver les valeurs de tolérance qui sont les nôtres.

Il ne s’agit pas d’une affaire liée à un pays donné, mais bien de notre besoin d’une prise de conscience collective par rapport à ces défis et d’une volonté réelle de renouveler notre pacte stratégique scellé avec nos partenaires selon des termes bien définis devant régir nos relations pour les décennies à venir.

Nous vivons une période charnière entre ce que nous voulons et ce que les autres veulent que nous soyons.

Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de positions unies et claires rassemblant tous les pays arabes. Car, soit nous nous agrégeons les uns aux autres comme une seule entité et à l’image d’une structure bien charpentée, soit nous serons à l’inverse de ce que nous voulons être.

Puisse Dieu guider nos pas dans l’intérêt bien compris de nos peuples et de notre Oumma.

Wassalamou Alaïkoum Warahmatullahi Wabarakatuh.»

 

 

MAPE 20/04/2016 20:35 – 0016
Morocco-KSA-GCC-Summit-Speech

Full Text of HM the King’s Speech to Morocco-GCC Summit in Riyadh

Riyadh, Apr. 20, 2016 (MAP) – HM King Mohammed VI has addressed a message to the Morocco-GCC Summit, held Wednesday in Riyadh.

Here is the full text of the Royal speech:

Praise be to God May peace and blessings be upon the Prophet, His Kith and Kin

Your Majesties,

Your Highnesses,

Your Excellencies,

Dear Brothers,

My heart is brimming over with affection and pride, as is always the case when I come to the Arab Gulf region.

I should like, first, to extend my sincere thanks to my brother, the Custodian of the Two Holy Mosques, King Salman bin Abdulaziz Al Saud, for hosting this important Summit, and to thank all leaders of GCC States for taking part in it.

I would also like to say how much I value the moral and material support you have been providing to Morocco to implement development projects and defend its just causes.

Our meeting today reflects the solid fraternal bonds and mutual esteem between us, as well as the close cooperation and solidarity between our countries.

By the grace of the Almighty, and despite the geographical distance, we are bound by solid relations that, in addition to language, religion and civilization, include a commitment to the same values and principles and the same constructive policies.

We are also facing the same challenges and threats, particularly with regard to security.

Why hold this Summit, which is the first of its kind? And why today?

Your Majesties,

Your Highnesses,

Your Excellencies,

Dear Brothers,

Thanks to our shared determination, we have managed to lay the foundations for a solid strategic partnership, which is the result of fruitful bilateral cooperation.

The Moroccan-Gulf partnership is not the result of transient interests or calculations. Rather, it derives its strength from a firm belief that ours is a common destiny and that we hold the same views on issues of common concern.

We are therefore meeting today to give strong impetus to this partnership, which has gained in maturity to the extent that we now need to lay down an institutional framework for it, and provide it with practical mechanisms.

There can be no better proof than this partnership that Arab joint action cannot be achieved through meetings and speeches, or formal periodic summits and ready-made, inapplicable resolutions. Rather, joint action requires serious endeavors, tangible cooperation and success stories which can be further consolidated and from which we can benefit; the pioneering GCC experience is a shining example in this regard.

It is a message of hope for ourselves and a strong signal to our peoples that we can develop common, rallying projects.

Your Majesties,

Your Highnesses,

This Summit is being held at a difficult time. The Arab region is being rocked by attempts to change regimes and divide states, as is the case in Syria, Iraq and Libya. As a result, many of the sons and daughters of the Arab homeland have either been uprooted, displaced or killed.

What has been described as the Arab Spring has caused destruction, chaos and human tragedies. And now we are witnessing a calamitous autumn, with attempts to lay hands on what remains of Arab countries’ resources and spoil successful experiences, like that of Morocco, by undermining its outstanding national model.

We respect the sovereignty of States, their choices and their freedom to establish and promote relations with partners of their own choosing. We are not here to call anybody to account for the political or economic choices they make.

And yet, there have been new alliances which may lead to disunity and a reshuffling of roles and functions in the region. In fact, these are attempts to foment strife and create chaos, and no country would be spared. It could have serious consequences for the region, even the world at large.

Though it remains committed to its strategic relations with its allies, Morocco has, in recent months, sought to diversify its partnerships at political, strategic and economic levels.

My successful visit to Russia, last month, is part of that process. It has made it possible to turn Moroccan-Russian relations into an in-depth strategic partnership, and a number of major agreements have been signed in several crucial areas.

We are also looking forward, in Morocco, to launching a strategic partnership with India, and also with the People’s Republic of China, to which I will soon be paying an official visit.

Morocco is free in its decisions and choices, and is not the exclusive preserve of any country; it will continue to honor the commitments it makes to its partners, and the latter should not think that their interests will be affected.

For this reason, the convening of this Summit is not targeting any party in particular, least of all our partners. It is a natural, logical initiative by countries which are defending their interests, as all countries do. My brothers in the Gulf bear the costs and consequences of the successive wars in the region.

Your Majesties,

Your Highnesses,

This is a serious situation which is compounded by egregious, misleading generalizations and insincerity, as shown by expressions of friendship and alliance on the one hand, and stabbing in the back, on the other.

So what do they want from us?

We are facing conspiracies which seek to undermine our collective security. Things are quite clear and require no further analysis. They want to destabilize the few countries which have managed to safeguard their security, stability and political systems.

 

 

 

 

I am referring to the Gulf countries, Morocco and Jordan, which are oases of peace and security for their citizens and a factor of stability in their respective regions.

We are all facing the same perils, the same threats, though their origins and manifestations may differ.

Therefore, to defend our security is not only a shared obligation, but it is also a collective, indivisible one. Morocco has always perceived the security and stability of Gulf countries as an intrinsic part of its own security and stability. What hurts you hurts us, and what affects us affects you.

Morocco has consistently sought to demonstrate this in all situations and circumstances. The aim has been to stand up to all threats in the region, as in the First Gulf War, the operation in Yemen to restore legitimacy and the ongoing security and intelligence cooperation.

Your Majesties,

Your Highnesses,

Dear Brothers,

The hostile plots which seek to undermine our stability are continuing; they will not stop. Several countries in the eastern part of the Arab world have been torn apart and destroyed; today, it is the western part which is targeted, and the most recent of these conspiracies has been hatched against the territorial integrity of your second home, Morocco.

There is nothing new in this. Morocco’s opponents are using every means, directly or otherwise, as part of their thinly-veiled maneuvers.

Thus, depending on the circumstances, they try to delegitimize Morocco’s presence in its Sahara, promote the independence option and the separatist thesis, or undermine the autonomy initiative, which the international community has described as serious and credible.

As the plotting continues, the month of April, which coincides with the Security Council meetings on the Sahara issue, has become a bogeyman used against Morocco and a tool to exert pressure on my country at times, and blackmail it at others.

Your Majesties,

Your Highnesses,

I cannot let this occasion pass without expressing my pride and appreciation for the constant support you have been giving my country for the defense of its territorial integrity.

The question of the Moroccan Sahara has always been the cause of Gulf countries as well. And this is hardly surprising.

In 1975, delegations from Saudi Arabia, Kuwait, Qatar, the Sultanate of Oman and the United Arab Emirates took part in the Green March for the recovery of our southern provinces. The participants included my brother, His Highness Sheikh Mohammed bin Zayed Al-Nahyan, Crown Prince of Abu Dhabi, who was 14 years old at the time.

Since then, the Gulf States have spared no effort to uphold our just cause and defend Morocco’s sovereignty over its entire territory. This position was reaffirmed during the recent crisis with the UN Secretary-General. Only this time, the situation is serious. It is also unprecedented in the history of this artificial dispute over the Moroccan Sahara.

What we are witnessing, in fact, is a proxy war, in which the Secretary-General of the United Nations is being used to infringe on Morocco’s legitimate, historical rights in its Sahara, through biased statements and unacceptable behavior regarding the Moroccan Sahara.

This should not come as a surprise, for there is something that might explain it all! Indeed, what can one expect from the Secretary-General when he himself admits that he is not fully informed on the Moroccan Sahara issue – nor is he on many others? He is unaware of this issue’s intricate developments and its real background.

What can the Secretary-General do while he is a hostage in the hands of some of his aides and advisers, to whom he delegates the responsibility of managing a number of important issues and settles for merely implementing the proposals they submit to him.

It is a fact that some of these aides have national agendas. They are politically motivated and they serve other parties’ interests without regard for their duty, as staff members of the United Nations Organization, to act impartially and objectively – an obligation that lies at the very heart of UN action.

The Secretary-General, whom I personally esteem, is only human after all. He cannot be fully cognizant of all issues on the United Nations’ agenda, nor find solutions to all crises and conflicts around the world.

I wish to emphasize, in this respect, that Morocco does not have a problem with the United Nations Organization, of which it is an active member; nor does it have a problem with the Security Council, whose members it respects and with whom it is constantly in touch. Morocco has a problem with the Secretary-General, and more particularly with some of his aides, because of their hostile positions towards my country.

As regards this artificial dispute over our territorial integrity, Morocco has always liaised with its traditional friends, which include the United States of America, France and Spain, and with Arab sister nations, especially the Gulf States, as well as African countries, such as Senegal, Guinea, Cote d’Ivoire and Gabon.

We have a problem because of frequently changing governments in some of these countries.

With every change, significant efforts have to be exerted to introduce new officials to all aspects of the Moroccan Sahara issue and to make them aware of its real implications. They have to be reminded that this dispute, which has been going on for more than forty years, has caused many casualties, that its material cost has been considerable and that the Sahara issue is the cause of all Moroccans, and not just the Monarchy’s.

Your Majesties,

Your Highnesses,

Your Excellencies,

Now is the time for honesty and truth. The Arab world is going through a difficult period. What some States are experiencing is not exceptional; it is all part of well-planned schemes that target us all.

Terrorism does more than just tarnish the reputation of Islam and Muslims; it is also being used by some people as a pretext to divide our States and foment strife in them.

For this reason, the different schools of Islamic jurisprudence need to engage in a frank, in-depth dialogue to correct misrepresentations, convey the true image of Islam and uphold, once again, the tolerant values of our faith.

What is at stake is not the situation in a particular country as much as the need, for all of us, to be aware of the challenges confronting us and to show genuine determination to renew our strategic pact with our partners, on the basis of clear determinants that can govern our relations in the decades to come.

This is a turning point; a watershed moment between what we want and what the others want us to be.

Today, more than ever, we need clear, unified stances between all Arab States. Either we stand together, like a solid structure, whose parts reinforce one another, or we become something we do not want to be.

May Almighty God grant us success, for the benefit of our peoples and our Ummah.

Wassalamu alaikum warahmatullah wabarkatuh.

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