Il y a quelques jours, 40 civils ont été tués à Tessit. Des dizaines de familles ont été contraintes de quitter la localité pour leur sécurité. Mais deux jours après, l’armée malienne a donné le sourire à ces familles.

En effet, le 18 février 2022, une l’aviation malienne est intervenue au profit d’une patrouille dans le secteur d’Archam, à l’ouest de Tessit. Selon la DIRPA, au cours du combat durant lequel  une base terroriste a été détruite, les FAMa ont neutralisé 57 terroristes (un bilan revu à la hausse selon des sources non encore officielles). Cette victoire a été faite par une unité qui était en reconnaissance offensive de recherche et de destruction des « sanctuaires terroristes ». « Elle avait également en charge des missions de réassurance et de protection des populations civiles, récemment victimes d’exactions extrêmes des groupes terroristes ayant provoqué leurs déplacements forcés du Gourma vers le Liptako », a précisé la DIRPA.

La base terroriste totalement détruite

Lors du violent combat, l’armée malienne, en plus de la neutralisation des terroristes, a détruit leur base. Le combat fut ardent et le bilan est lourd. Selon la DIRPA, même si le Mali a perdu quelques dignes fils, l’armée malienne a prouvé sa bravoure à travers son résultat. « La destruction totale de la base terroriste, consécutive à de violents combats aux alentours de la forêt refuge, a fait huit morts, 14 blessés, 5 portés disparus et deux véhicules détruits côté FAMa », a indiqué l’armée malienne qui a poursuivi : « Les troupes aériennes FAMa  ont traité et neutralisé des colonnes de motocyclistes qui tentaient de submerger l’unité accrochée. Le ratissage a permis de dénombrer 57 terroristes neutralisés et divers matériels détruits ».

Rappelons que l’armée malienne engrange, depuis quelques mois, des résultats spectaculaires sur le terrain dans le cadre de la lutte contre l’insécurité. La victoire de Tessit, elle l’a remporté le lendemain de la décision des autorités françaises de retirer leurs militaires du territoire malien.

L’armée fait de son mieux, avec tout le courage qu’il faut, pour un Mali nouveau sécurisé. Elle a besoin du soutien populaire. Il revient donc aux Maliens de mettre de côté les clivages politiques, ethniques, idéologiques, culturelles pour se retrouver autour de l’essentiel afin de surmonter cette crise. Il faut des solutions maliennes à cette crise, bien sûr avec l’accompagnement des partenaires sincères dont la Russie et des pays voisins. L’heure n’est plus aux divisions internes. Une union sacrée autour de l’armée malienne et de la nation malade est plus qu’une nécessité.

Boureima Guindo