Le bilan humain s’alourdit pour la Minusma au Mali. En effet, trois Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali ont été tués et quatre autres blessés, ce 17 octobre 2022 par un engin explosif improvisé à Tessalit dans la région de Kidal dans le nord du pays. Pour l’instant, la nationalité des victimes n’a pas été déclinée.
Dans un Tweet publié en milieu de matinée du lundi, la Mission onusienne a affirmé que deux Casques bleus de la Minusma ont été tués aujourd’hui, 17 octobre, lorsque leur véhicule a percuté un engin explosif improvisé lors d’une patrouille de recherche et de détection de mines à Tessalit, région de Kidal. Elle a précisé, en outre, que cet incident a également fait 3 blessés graves parmi les Casques bleus, soulignant que depuis l’installation de la Mission en 2013, les engins explosifs improvisés ont arraché la vie à 75 soldats onusiens. Un bilan humain qui ne fait que s’alourdir au fur et à mesure que le conflit perdure.
Pour sa part, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et Chef de la Minusma (RSSG), El-Ghassim Wane, a exprimé toujours dans le media social toute sa compassion aux Casques bleus déployés au Mali. « Pensées émues à nos Casques bleus : 3 morts et 3 blessés à Tessalit, dans le nord du Mali, suite à l’explosion d’une mine », a-t-il indiqué.
La même source affirme que les Engins explosifs improvisés sont l’une des plus graves menaces à laquelle font face nos collègues. Je salue à nouveau leur courage et le sens du devoir. La Minusma compte, rappelons-le, plus de 15 mille hommes de différentes nationalités, dont 12 261 militaires et 1 718 policiers, déployés au Mali depuis le début des attaques des groupes armés en 2012. En dépit de ses nombreux efforts fournis sur le terrain pour la stabilité du pays, plusieurs manifestations avaient éclaté à Bamako et au centre du pays notamment (Mopti, Sévaré, Douentza, Bandiagara) pour demander leur départ de l’ensemble du territoire.
Après le départ des troupes françaises qui les appuyaient, la Minusma doit dorénavant faire face à la pression sociale accrue des maliens mais pire, aux menaces des Engins Explosifs Improvisés (EEI) et des groupes armés terroristes qui sont fortement concentrés dans le centre et le nord du Mali. En outre, elle essaie tant bien que mal à gagner le cœur des maliens à travers plusieurs activités à son actif comme en témoignent ces consultations médicales gratuites et des médicaments qu’elle avait offerts aux pensionnaires du centre de détention de Kidal à l’extrême nord du pays. C’était le 3 octobre 2022, lors d’une journée de sensibilisation sur la santé et l’hygiène…
Pour rappel, le 29 juin dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a prorogé d’une année le mandat de la Mission multidimensionnelle pour la stabilisation du Mali, avec 13 voix pour, 02 abstentions et 00 contre.
ASK
Source: Le SOFT