Le G7 a planché à l’initiative de Paris sur « la préservation du patrimoine culturel face aux agressions terroristes » après les destructions des trésors de Tombouctou, du musée de Mossoul, des vestiges de la cité de Nimrud ou des temples de Palmyre.
Avec notre envoyée spéciale à Ise Shima, Anissa el-Jabri
Le vol d’antiquités organisé par le groupe Etat islamique est une véritable industrie, selon le directeur du Louvre qui a fait le déplacement au Japon : une industrie qui rapporte à l’organisation terroriste 15 à 20% de son budget selon les estimations.
Contre ce commerce des antiquités de sang, François Hollande s’était déjà élevé quelques jours après les attentats de novembre, à Paris au siège de l’Unesco. Devant ses homologues du G7, le président a eu ce jeudi 26 mai presque les mêmes mots : « Le terrorisme veut éradiquer l’Histoire. Il détruit des œuvres, parfois il les vend. Il fait un trafic odieux sur les biens de l’humanité, en Syrie, en Irak, au Mali, au Yémen, en Afghanistan, la liste est longue. »
François Hollande est donc venu avec une proposition concrète : créer un fonds international de protection des œuvres en danger avec de l’argent privé et public. Pour cela, le président a annoncé une conférence internationale. Mécènes, ministres du Patrimoine des pays du Nord et du Sud seront réunis d’ici à la fin de l’année en marge de l’inauguration du Louvre à Abu Dhabi. Un symbole du dialogue entre les civilisations, a dit le président, et de futurs moyens pour un jour peut-être reconstruire.
Source: RFI