Tout est parti d’une information parvenue au commissaire divisionnaire, Fanpiémé Coulibaly et son adjoint Amadou Mamoutou Dembélé. Laquelle information faisait état de l’arrivée à Bamako de deux contrefacteurs internationaux Guinéens en possession d’une quantité importante de « billets noirs ».Tellement bien contrefaits, lesdits billets étaient censés correspondre à l’identité de tout billet de banque, suivant nos informations. Le pire dans cette histoire est que les étrangers avaient un complice malien. Ce dernier est un commerçant qui travaille au marché Dabanani de la ville des trois caïmans (Bamako).C’est avec ce commerçant que les deux étrangers avaient tenté, selon les précisions, d’entrainer un autre commerçant qui réside au quartier Sikoroni Meguetana. Chose qui laisse dire que les intéressés allaient être au nombre de quatre(4) dans le coup. Après avoir appris l’information, le nouveau commissaire et ses éléments se sont mis à la tâche. D’où l’ouverture d’une enquête en vue de tirer au clair la combine qui se préparait en cachette par les individus. Connaissant bien sa mission, le chef de la brigade de recherche du commissariat s’est fait passer pour un client avant d’infiltrer le réseau des faussaires. Après avoir réussi cela, les présumés coupables ont été alors pris en flagrant délit au quartier Sikoroni Meguetana. Les intéressés ont été arrêtés en possession de plusieurs billets noirs prêts â être « lavés ».Une fois ces billets lavés, ils deviennent automatiquement consommables, selon les incriminés. Aux éléments du commissariat, les présumés auteurs ont confié que les billets noirs étaient en coupure de 1000F, 2000, 5000 et 10.000F CFA. Aussi, ils expliquent aux policiers que ce sont eux-mêmes qui fabriquent les présents billets qui sont peints en noir. Une fois qu’ils trouvent une proie, ils lavent un billet noir et le mettent à la disposition de la victime. D’après eux, il faut d’autres produits additifs pour pouvoir continuer à user les faux billets de banque. Pour réussir cette étape, le boulot était alors confié au malien commerçant de Dabanani considéré un complice dans cette affaire. « Par des voies illégales, le commerçant complice se présentera alors en Guinée comme le seul fournisseur desdits produits additifs difficiles à avoir en Guinée. Ainsi, le client intéressé doit alors fournir une importante somme d’argent pour pouvoir acheter ledit produit et laver tous les billets noirs qui se trouvent en sa possession », explique-t-on. De la sorte, les victimes attirées par le gain de l’argent facile qu’elles trouvaient dans cette affaire se laissaient dominer en payant le produit à un prix élevé. Une fois le coup réussi, les vendeurs auteurs des billets noirs disparaissent dans la nature. Ces faussaires Guinées qui semblent durer dans la manigance sont désormais alpagués et mis à la disposition de la justice malienne. Les présumés coupables étrangers ont été déférés, ce lundi 21 mars 2022, devant le parquet et mis sous un mandat de dépôt.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays- Mali