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Tentative de transfert de 27 milliards vers un compte ECOBANK : Soumaïla Cissé prêt à aller au-delà d’un simple droit de réponse

Mis en cause par le journal «L’observateur» d’avoir tenté de transférer 27 milliards de FCFA de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) de la Bceao vers son compte Ecobank, Soumaïla Cissé est sorti de sa réserve. A travers un droit de réponse en date du 5 mai, depuis Johannesburg, il a balayé du revers de la main les accusations du confrère sénégalais.

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La semaine dernière, le journal sénégalais, «L’Observateur», annonçait que le chef de file de l’opposition malienne avait tenté de transférer vers son compte Ecobank 27 milliards FCFA destinés à la réalisation de forages dans les pays de l’Uemoa. Une somme qui a été bloquée par la France.  Car, explique le confrère, plusieurs forages annoncés être réalisés sont jugés fictifs. Aussitôt l’information tombée, certains l’avaient prise pour argent comptant. Elle a même été relayée par certains journaux de la place.

Après le communiqué de démenti de sa formation politique, l’Union pour la République et la démocratie (URD), Soumaïla Cissé a adressé un droit de réponse au journal « L’Observateur ». Dans cet exercice,  il a apporté un démenti sans équivoque à son article.

«Je n’ai jamais eu de compte à Ecobank»

Dans son droit de réponse, l’opposant malien, Soumaïla Cissé, indique: «je n’ai jamais possédé une telle somme et, si par bonheur, vous trouvez cette somme en mon nom, dans n’importe quelle banque de l’Union ou de la planète, je m’engage à vous en faire cadeau tout en vous demandant de bien vouloir mettre la moitié à la disposition de Monsieur Mamadou Seck pour sa perspicacité.»

En plus, apprendra-t-il à L’Observateur, les procédures de l’Union n’autorisent pas un citoyen à donner des ordres de virement à notre institut d’émission qu’est la Bceao. Avant de préciser: «Enfin, je n’ai jamais ouvert un compte dans les livres de Ecobank, et ce, dans aucun des pays où Ecobank a une agence. Je n’ai donc jamais eu de compte à Ecobank».

Au sujet de la non-réalisation des forages, le confrère  affirme que l’Agence française de développement (AFD) réceptionnait  l’audit qu’elle avait commandité sur l’argent de financement des forages pour les pays de L’Union. Et les grandes lignes de l’audit, dit-il, révèlent que plusieurs puits n’ont pas vu le jour dans certains pays membres de l’Uemoa. C’est le cas du Sénégal où 2,5 milliards de FCFA ont été décaissés pour la réalisation de 300 forages. Bizarrement, plusieurs infrastructures n’ont pas vu le jour et d’autres jugées fictives. A ce sujet, l’accusé a été on ne peut plus précis. « Pour votre bonne information, le programme du Fonds d’appui à l’intégration africaine prévoyait 8000 forages au total sur lesquels 3000 ont été réalisés sous ma présidence: 450 au Niger, 450 au Mali, 400 au Burkina, 400 au Togo, 400 au Benin, 300 en Côte d’Ivoire, 300 au Sénégal, 300 en Guinée Bissau. Les villages bénéficiaires ont tous été proposés par les ministres chargés de l’hydraulique des différents pays.

Les agences (Agetip, Agetur ou Agetiers…) ont été les maîtres d’ouvrages délégués et ont reçu les financements sur la base de conventions signées entre l’Uemoa, le ministre des Finances, le ministre chargé de l’Hydraulique et l’Agence. A ce jour, aucun Etat de l’Uemoa, à ma connaissance, n’a signalé des forages fictifs ni à travers les ministres des Finances ni à travers les ministres chargés de l’hydraulique».

« Ma gestion a été jugée satisfaisante de janvier 2004 à novembre 2011 »

Mieux que cela, souligne l’honorable Cissé,  le Conseil des ministres de l’Uemoa, réuni le 30 mars 2015 à Dakar, sous la présidence de Gilles Baillet, ministre des Finances du Niger, a écrit dans son rapport final que le Conseil a examiné l’état de mise en œuvre, à la date du 31 décembre 2014, des observations et injonctions formulées par la Cour des Comptes de l’Uemoa, dans le cadre du contrôle des comptes des Organes, au titre des exercices 2008, 2009 et 2010. A ce titre, il a donné décharges de gestion à l’Ordonnateur principal du budget de l’Union qu’il était et au comptable principal des organes de l’Union. Ensuite, ajoute-t-il, le Conseil des ministres de l’Uemoa qui s’est  réuni le 2 juillet 2015, à Bissau, sous la présidence de  Saïdou Sidibé, ministre des Finances du Niger, « a donné décharges de gestion aux ordonnateurs principaux (nous étions 2, mon successeur et moi, puisque j’ai quitté l’Uemoa avant la fin de l’année 2011) et aux comptables principaux pour leurs gestions respectives au titre des exercices 2011 et 2013. Ces rapports sont sanctionnés par des décisions et des règlements publiés au Bulletin officiel de l’Union. Ces rapports, règlements et décisions sont tous disponibles dans les ministères des finances des 8 pays de l’Uemoa, à la Bceao, à la Boad et à la Commission de l’Uemoa ».  Avant de clore ce chapitre, il déclare : «Ma gestion de la Commission de l’Uemoa a été jugée satisfaisante de janvier 2004 à novembre 2011, par l’organe habilité à en connaitre: le Conseil des ministres».

Soumaïla Cissé prêt à défendre son honneur et celui des Maliens  

Au regard de la gravité de l’accusation, au cas où L’Observateur ne publie pas le présent droit de réponse,  le chef de file de l’opposition n’exclut aucune possibilité de se battre pour réparation de son image écorchée par ledit journal. Car, il estime que sa publication reprise par de nombreux médias porte atteinte à son honneur, à sa dignité et à son intégrité. «Vos allégations, que je considère comme une pure diffamation, portent préjudice à une famille politique dont je suis le leader et à mon titre de chef de file de l’opposition malienne.

Elles portent également atteinte à l’honneur et à la dignité des Maliens qui m’avaient envoyé en mission à l’Uemoa. Vos insinuations font en effet, les choux gras d’une certaine presse voire de certains cercles politiques qui l’utilisent sans discernement. Dès lors, j’exige que L’Observateur publie le présent droit de réponse, et ce, en vertu des dispositions légales. Je remercie déjà tous ceux qui me font l’honneur de m’apporter leur soutien dans cette cabale savamment orchestrée. Je reste, si besoin est, disponible, devant toute autorité compétente, pour renvoyer cette calomnie mourir dans les eaux troubles d’où elle surgit, à période régulière», conclura-t-il.

Oumar KONATE

Source : Le Prétoire

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