D’ordinaire discret, François Compaoré qui risque des poursuites au Burkina Faso notamment dans le cadre de l’instruction du dossier judiciaire sur l’insurrection populaire ou l’affaire Zongo, est sorti de son silence et menace Jeune Afrique de poursuites judiciaires.
Tout est parti d’un article titré « Burkina: qui est l’adjudant Gaston Coulibaly, accusé d’être le cerveau d’une tentative de déstabilisation ?», publié sur le site de Jeune Afrique, le 26 octobre 2016, sous la signature du journaliste Benjamin Roger.
L’adjudant Gaston Coulibaly, actuellement recherché dans le cadre du dossier de la tentative de putsch dont des membres ont été appréhendés sur le pont Nazinon, y est présenté comme l’ancien chef de sécurité du frère cadet de Blaise Compaoré.
Pas exactement objecte François Compaoré dans son droit de réponse précisant qu’en 2010, « l’adjudant Gaston Coulibaly a été reversé à son corps d’origine, le RSP, tout comme ses prédécesseurs avant de prendre congé de l’armée ». « Insinuer qu’il continuerait à travailler pour moi à travers une société de négoce de véhicules au Benin est une grave erreur factuelle » poursuit François Compaoré avant d’ajouter: « J’ai donc le devoir de rétablir la vérité pour indiquer que non seulement je ne suis pas en affaire avec mon ancien chef de sécurité, mais surtout que ni à travers Gaston Coulibaly, ni à travers aucune personne, aucun organe, aucune entité, je n’ai cherché à déstabiliser la politique du Burkina Faso.
« Dans son mémoire en défense contre l’article en ligne de l’hebdomadaire, il indique même que son dernier séjour au Bénin remonte à 2011 et qu’il n’y a passé que 24 heures précisant que « Les autorités compétentes de ce pays pourront en attester ». Mais 72 heures après sa fuite du Burkina, François Compaoré avait fait publier un démenti dans la presse sur les rumeurs de sacrifice humain à son domicile de Ouagadougou avec cette signature « Fait à Cotonou, le 2 novembre 2014. Pour la Famille, M. COMPAORE François”. Où se trouve donc la vérité ?
Source : AFP