La tension qui sévit entre le personnel du Centre de santé de référence (CS-Réf) de Sikasso et les nouveaux agents de l’Amo met en cause la crédibilité de la direction nationale de la santé (DNS).
Depuis plus de cinq mois, le climat social est tendu dans la grande famille du Centre de santé de référence de Sikasso. Rien ne va plus entre le personnel du CS-Réf et les cinq nouveaux agents en charge de l’Assurance maladie obligatoire (Amo).
En effet, tout a commencé à l’arrivée des nouveaux agents au compte de l’Amo, tandis qu’il existait déjà des agents qualifiés, dévoués et engagés pour répondre au service des usagers de l’Amo dans ce CS-Réf. Selon un témoignage, les nouveaux agents de l’Amo n’ont ni une formation professionnelle ni le respect de la déontologie ni la connaissance des contextes et justification de l’Amo.
Pourtant, ils parent le personnel du CS-Réf de toutes les couleurs de l’humiliation, allant jusqu’à désobéir le médecin chef du CS-Réf ainsi que l’ensemble des responsables des unités. Quant aux usagers affiliés à l’Amo, ils sont considérés comme des moins que rien. La vie des usagers menacée, l’étiquette du personnel du CS-Réf effacée, la tension remonte dans tous le district sanitaire du Kénédougou à cause de cette mésentente.
Ce bras de fer entre les deux parties qui serait à l’origine d’une nouvelle grève du personnel du CS-Réf dans les jours avenir est une cause qui mérite la révolution de la population de Sikasso.
Cette situation, qui joue de jour en jour sur le climat social et l’image de la santé, met un doute la crédibilité de la DNS, car elle tient son origine à l’arrivée des cinq nouveaux agents de l’Amo parachutés en plein jour au CS-Réf de Sikasso par la DNS sans aucune considération pour les autorités de la santé de Sikasso.
Le comité syndical de l’UNTM au sein du CS-Réf de Sikasso n’a ménagé aucun effort pour l’apaisement de la tension entre le personnel et les nouveaux agents de l’Amo de Sikasso. Malgré tout, le problème n’est pas entièrement résolu. Alors un appel aux plus hautes autorités de la nation car si rien n’est fait, le pire peut arriver le personnel du Centre de santé de référence de Sikasso s’engageant à mener le combat jusqu’au bout.
Pour une résolution définitive de cette crise, la population de Sikasso et le personnel du CS-Réf recommandent le remplacement dans l’immédiat des nouveaux agents de l’Amo pour le respect de la déontologie de la santé. Par ailleurs, l’Etat doit tout mettre en œuvre pour éviter l’ébullition. Tard vaut mieux que jamais.
Sikasso/Ben Abdoulaye et Hamidou Tandina
Le Confident