Depuis fort longtemps, les actualités ont révélé que ce groupe de bandit qui contrôle la ville de Kidal au nez et à la barbe d’une communauté internationale complice roule pour le chef terroriste de sinistre réputation Iyad Aghaly. Personne n’ignore que c’est le groupe terroriste ançardine qui s’est métamorphosé pour devenir le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad HCUA qui est la grosse pointure de la CMA.
Pourtant l’alerte a été suffisamment donnée. Lors de l’assassinat de nos deux confrères de RFI Claude Verlon et Gislaine Dupont, le Ministre nigérien des affaires étrangères à l’époque Mohamed Bazoum avait mis en garde la communauté internationale sur les vraies motivations des bandits du MNLA et autres. La décision de la CMA de juger prohibitif les cérémonies de mariage et la fréquentation des lieux de loisir prive la population de Kidal de toutes ses libertés et remet en cause la laïcité du Mali. Ces mesures sont aussi une atteinte grave à l’accord d’Alger obtenu à l’arrachée.
L’histoire retiendra que la communauté internationale a aidé les bandits de la CMA a privé la population de Kidal de ce droit fondamental qui est la liberté. En effet la présence du gouverneur nommé par Bamako l’inspecteur des douanes Mohamed AG Ichrach a été ignoré par la CMA qui a agit de façon unilatérale en imposant ces mesures qui remettent en cause le fondement même de la République du Mali qui repose sur la laïcité. Ce qui intrigue c’est surtout l’omerta de toutes ces forces présentes dans la ville qui sont sensées protégées la population. Rappelons que dans un communiqué publié récemment, les bandits de la CMA ont pris des mesures qui relèvent uniquement de la compétence du pouvoir central.
Ces mesures portent sur l’interdiction de la consommation et de la commercialisation d’alcool, la fermeture pure et simple de tous les restaurants. La publicité ou l’exposition de boissons alcoolisées peut entrainer la condamnation des auteurs à des lourdes peines. Même les étrangers qui travaillent dans le domaine de l’orpaillage ne sont pas épargnés. Ces derniers au nombre de 800 doivent chacun avoir une pièce d’identité livrée par l’Etat de « l’Azawad » et une pièce d’identité du pays d’origine. Mieux chacun doit donner des informations sur son tuteur. Les manifestations, les meetings et le sit-in sont désormais autorisés par le bureau régional, les événements culturels nocturnes sont désormais formellement interdits.
Faut-il le rappeler depuis la prise de la ville par Iyad Aghaly en mars 2012, la capitale des Ifhogas échappe à Bamako. Suite à la reprise du nord par les forces françaises de l’opération « SERVAL » après une offensive éclaire de deux semaines, la ville de Kidal a eu un statut spécial qui ne dit pas son nom. La communauté internationale n’autorise que la présence d’un détachement de l’armée malienne et quelques symboles de l’Etat. La communauté internationale payera cher ce laxisme. En effet en novembre 2013 les journalistes Claude Verlon et Gislaine Dupond sont enlevés alors qu’ils sortaient de chez Embery Ag Rhissa. Poursuivi par des hélicoptères de « SERVAL », les assaillants exécutent nos deux confrères avant de prendre la fuite. Le lendemain le Ministre nigérien des affaires étrangères dont le pays était membre actif des pays du champ Mohamed Bazoum place la communauté internationale face à ses responsabilités : « par cet acte la communauté internationale paye ses erreurs », souligne t-il la gorge serrée. Pourtant cette tragédie ne poussera pas la France à comprendre enfin que derrière les revendications des bandits du MNLA, il ya l’application de la charia conformément à la vision de Iyad Aghaly. C’est dans ce contexte qu’intervient les événements du 21 mai 2014 où l’armée malienne après avoir presque repris la ville est obligée de battre en retraite. Les contingents de la MINUSMA et de l’opération « SERVAL »n’ont pas bougé d’un iota pour aider une armée régulière d’un pays souverain qui avait en face une coalition du terrorisme international. Une éventuelle tentative de partition du Mali sera l’œuvre de la communauté internationale.
Le Triomphe