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Tension entre le Mali et la France : Le Sénégal veut jouer la médiation entre paris et Bamako

Face à la dégradation sans cesse des relations entre la France et le Mali, le Sénégal a décidé de proposer ses bons offices pour aider à apaiser les tensions.

 

La semaine surpassée  le Mali a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU une réunion d’urgence pour faire cesser ce qu’il présente comme “les actes d’agression” de la France sous forme de violations de sa souveraineté, de soutien apporté selon lui aux groupes jihadistes et d’espionnage.  Les Nations unies n’ont toujours pas répondu à la demande des autorités maliennes. C’est pourquoi Aïssata Tall Sall, la cheffe de la diplomatie sénégalaise a déclaré que “le président Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine va continuer de jouer le rôle de médiation auprès du colonel  Assimi Goïta, mais également auprès du président  Emmanuel Macron, pour qu’une solution  qui convienne à l’ensemble des parties  soit trouvée et que cette affaire ne soit pas exposée au Conseil de sécurité.”

Cette plainte a-t-elle une chance d’aboutir ? Quelles sont les chances de succès de cette médiation ?

 

La brouille diplomatique entre Paris et Bamako prend une autre tournure. Après l’attaque de Tessit qui a fait 42 morts du  côté des Famas, le gouvernement du Mali accuse la France d’avoir aidé les terroristes, pour mener cette attaque. Pour rappel les autorités maliennes ont affirmé avoir des preuves qui prouvent l’implication de la France. De ce fait, le Mali a déposé une plainte contre la France auprès du Conseil de Sécurité des Nations unies par à travers l’ambassadeur de Chine auprès de l’ONU.

Les autorités maliennes demandent la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité afin de présenter les preuves, qu’elles affirment détenir, du soutien apporté par la France aux terroristes lors de l’attaque de Tessit. Selon les textes du Conseil de Sécurité, ce rôle revient aux quinze membres du Conseil de Sécurité d’en convoquer la tenue de cette réunion d’urgence. Cette dernière doit être validée, sur le plan procédural, par le pays qui assure la présidence du conseil, qui est la Chine. Les Nations Unies sont obligées de convoquer cette réunion demandée par le Mali. D’ailleurs l’ingérence de la France dans la lutte contre le terrorisme, est connue de tout le monde, le Mali est légaliste. Le Mali Etat souverain a fait son devoir et c’est aux Nations-Unies de montrer qu’elles représentent la justice internationale et la droiture.

Pour ce qui est la question de savoir, quelles sont les chances de succès de la médiation du Sénégal qui a été spectateur de tous les malheurs qu’a causé la France au Mali ? Cependant, cette proposition de médiation sénégalaise suscite de nombreuses questions à travers Bamako et ailleurs sur le continent. Mais visiblement les chances pour que cette médiation soit une réussite se rétrécissent parce que, le Mali n’a pas senti la présence du Sénégal lorsque la France d’Emanuel Macron fournissait des équipements aux djihadistes. Pendant que la CEDEAO appliquait les décisions illégales et humaines de la France contre le Mali, Macky sall était aussi spectateur cette mascarade. Outre, après la demande du retrait des forces Barkhane par les autorités de la transition malienne, lorsque la France violait l’espace du territoire malien sans son accord ; on n’a pas vu non plus le Sénégal pour dire à la France d’arrêter ce qu’elle fait, pour ne dire que ceux-ci, le Sénégal aura fort à faire pour convaincre le Mali afin de trouver un consensus entre les deux Capitales.

Assitan DIAKITE

Source : L’Alternance

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