Elu en 2021 à l’unanimité pour faire rayonner le cyclisme malien, le président, Sidy Bagayogo est dans le collimateur d’un groupuscule d’individus que sa méthode de gestion semble déranger. Tout vraisemblablement, le Comité national olympique du Mali (Cnosm), est cité dans cette affaire.
C’est la rupture totale entre la fédération malienne de cyclisme et le Cnosm. La pomme de la discorde réside dans le fait que le président de la fédération de cyclisme, Sidy Bagayogo a notifié aux Cnosm sa volonté de ne plus renouveler le contrat de sponsoring qui la lie à ce dernier. Mieux, il souhaite désormais pouvoir traiter directement avec les potentiels partenaires de la fédération notamment, MoovAfricaMalitel, le sponsor officiel. Le Cnosm et son président ne l’entende pas de cette oreille, cela risque de donner des idées aux autres fédérations membres du Cnosm. D’où le lynchage en cours contre le président Bagayogo.
Comment en est-on arrivé là ?
Pour comprendre cette histoire digne d’une tentative de chantage, il faut remonter au 3 août 2022 où le président de la fédération de cyclisme envoie une correspondance au président du Cnosm pour demander la mise à disposition des documents relatifs à MoovAfricaMalitel.
En effet, dans la correspondance, le président Bagayogo indique que son bureau souhaiterait voir le contenu du partenariat qui le lie avec son sponsor officiel.
Suite à cela, le président du Cnosm a répondu. Mais au lieu d’envoyer les documents de sponsoring de MoovAfricaMalitel, il a plutôt donné le protocole d’accord entre le Cnosm et les fédérations, les recommandations et le logo de MoovAfrica.
Ne comprenant pas les raisons pour lesquelles, Habib Sissoko refuse de mettre à disposition le document de partenariat avec MoovAfrica, le président de la fédération malienne de cyclisme a signifié, dans une correspondance de notification en date du 26 septembre 2022, que la fédération ne se reconnait plus dans le protocole d’accord arrivé à terme. « Après analyse du protocole d’accord signé le 9 janvier 2016 entre le Cnosm et la Fédération malienne de cyclisme, nous vous rappelons que ledit protocole ne couvre plus notre relation depuis un certain temps car l’alinéa 1 de l’article 7 dudit stipule que « le présent protocole est conclu pour une durée de 4 ans à compter de sa date de signature. Il est renouvelable sur l’accord expressément exprimé des parties. », a écrit le président Bagayogo.
Plus loin, il a indiqué « Nous vous informons que la fédération malienne de cyclisme, à travers son calendrier de compétitions, ambitionne légitimement de pousser des nouvelles ailes afin de voler plus haut pour être bientôt parmi les plus grandes du continent. Or, le montant annuel que nous percevons de vos produits sponsorings avec MoovAfricaMalitel s’élevant à 18 millions F CFA moins 1,8 millions F CFA que vous retenez à la source pour des frais de bande annonce à la télé en vue d’organiser six compétitions dans l’année, n’est pas satisfaisant pour l’atteinte de notre objectif. Par conséquent, nous vous informons que nous sommes au regret de mettre fin à cette relation de partenariat avec MoovAfricaMalitel par l’entremise du Cnosm.»
Apparemment, cette correspondance qui a mis le feu à la poudre. Et depuis, ce sont des tentatives de déstabilisation, de sabotage des activités de la Fédération malienne de cyclisme.
Mais de quoi a peur Habib Sissoko ? Pourquoi vouloir maintenir le contenu du protocole d’accord avec MoovAfrica caché ?
Pour sûr, la tension entre les deux camps est montée d’un cran et le clash est inévitable.
Adama TRAORE
Source : La Preuve