Le récent ballet diplomatique européen dans notre pays n’aurait rien de normal. Les pouvoirs publics ont claironné autour des relations de bonne coopération entre le Mali et lesdits pays européens. Mais personne n’est dupe. Après le retard observé dans l’application de certaines dispositions de l’Accord de paix et de Réconciliation, notamment l’installation des autorités intérimaires, les groupes armés et la médiation internationale avaient accusé les autorités maliennes. Dans la foulée des accusations, les groupes ont lancé un ultimatum de deux (2) mois au gouvernement en l’absence de tout progrès. En termes clairs, ils menacent de pendre massivement les armes s’ils n’obtiennent pas satisfaction d’ici fin juin.
Les médiateurs occidentaux qui prêchaient le chaud et le froid ont donc dépêché à Bamako les ministres français et allemand des affaires étrangères (Jean-Marc Ayrault et Frank-Walter Steinmeier). Le renfort est venu d’Hervé Ladsous, Secrétaire général adjoint des Nations-Unies, chargé des opérations de maintien de la paix. Objectif connu des visiteurs : faire davantage de pression sur Bamako avant qu’il ne soit trop tard. En tout cas dans les garnisons militaires, l’ultimatum rebelle est pris au sérieux. L’on assure pouvoir y faire face.
Les ministres européens auraient attiré l’attention d’importants dépôts d’argent faits par les gens très proches du pouvoir malien. Ils auraient en outre demandé à IBK d’arrêter de nommer des personnes qui ne sont pas diplomates comme ambassadeurs du Mali dans des pays stratégiques pour notre coopération.
Source: sphynx