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Tension au sein de la société Wassoul’Or : Le bureau syndical dénonce la gestion opaque du PDG

Aliou Boubacar Diallo minier politique

 

Depuis un certain temps, une vive tension existe entre des ouvriers et le PDG, Boubacar Aliou Diallo au sein de la société minière Wassoul’or.  A travers une correspondance adressée au Secrétaire général de la section nationale des mines et des industries (Secnami), les membres du bureau syndical Wassoul’or, pour se faire entendre, dénoncent l’indifférence du PDG de Wassoul’or vis-à-vis du personnel et la rétention des informations relatives à la gestion de la société.

Depuis plus de 3 mois, certains ouvriers de la société minière Wassoul’or se disent marginalisés par le comportement du PDG de l’entreprise, qui ne cesse d’organiser le conseil d’administration de la société sans la présence notamment du syndicat, des délégués du personnel, de la direction des ressources humaines, de la direction technique ou des relations publiques et de la communication. A cela s’ajoute la régularisation de la situation financière de certains employés  qui n’ont toujours pas reçu leurs indemnités de licenciement ou ne touchent plus d’émoluments depuis bientôt trois mois.

 

L’on se rappelle que depuis le mois d’octobre 2013, la société minière Wassoul’or a fait face à un problème technique qui nécessitait une refondation, conduisant à la mise à pied d’une bonne partie du personnel aussi bien à l’usine, à Kodiéran, que dans l’administration générale à Bamako. Au total, 231 des 393 employés ont été mis en chômage temporaire. En ce temps, selon les responsables de la société, l’entreprise a mis en vente une partie de ses actions pour financer le nouveau projet fondé sur la cyanuration des procédés de traitement du minerai.

 

A en croire les représentants syndicaux, à ce jour, soit sept (07) mois après les faits, les choses n’ont pas bougé et ont même empiré car le personnel restant est cantonné dans leur quartier et, depuis bientôt trois (03) mois ne touche plus d’émoluments. Ceux qui ont choisi l’option du licenciement économique au tort de l’employeur n’ont toujours pas reçu leurs indemnités. Dans leur correspondance, ils dénoncent aussi la mauvaise gestion de l’entreprise par le PDG.

 

Le Personnel écarté du conseil d’administration

Dans la correspondance adressée au Secrétaire général de la Secnami, les membres du bureau syndical Wassoul’or affirment ne pas participer au conseil d’administration depuis de très nombreux mois. «Nous sommes informés ou, plus exactement désinformés, sur d’éventuelles actions de renflouement financier par des repreneurs, des bailleurs ou actionnaires de tout poil, prêts à insuffler dans l’Entreprise les millions d’Euros nécessaires pour repenser, reconditionner et redémarrer cette Usine. De Conseil d’administration en conseil d’administration, ni la délégation du personnel, ni le syndicat ne sont informés de quoi que ce soit et, comme notre direction du site ment comme il respire, nous sommes dans l’expectative la plus complète. Conseils d’administration qui, entre autres, sont menés à huis clos. Notre PDG organise le conseil d’administration de la société Wassoul’Or souvent au Mali, souvent en dehors du Mali et le dernier s’est tenu au Maroc. Il n’a jamais été question de la présence du syndicat, des délégués du personnel, de la direction des ressources humaines, de la direction technique ou des relations publiques et de la communication», regrette t-il.

 

Pour les membres du bureau syndical Wassoul’or, certes, le PDG est l’actionnaire majoritaire, mais nous sommes aussi propriétaire de la société en tant que malien voir la souffrance de 300 familles, les retombées des dizaines de familles Faboula, les impôts pour l’Etat malien et autres différentes taxes, avec plus de quelques centaines de millions d’impayés au compte des travailleurs à l’INPS.

 

Quant au volet social de l’Entreprise, les syndicalistes affirment que l’atmosphère est polluée par un océan d’indifférence du PDG vis-à-vis du personnel.

 

Par ailleurs, les membres du bureau syndical Wassoul’or sollicitent  l’implication active des plus hautes autorités du pays car, selon eux, sans cette option M. Diallo ne fera rien de bon. Et de conclure : «N’est-il pas possible que l’Etat prenne le dossier en main ? Ou bien nous payer les droits avant que le PDG ne passe de l’autre côté de la barrière. Nous revendiquons la prise en charge du plan social, qui consiste à payer aux employés les salaires de quatre ans».

 

Ibrahim M.GUEYE

SOURCE:Le Prétoire

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