Le weekend dernier, la petite ville passible de Fana a été l’objet d’une manifestation entre les petits vendeurs ambulants et Badian DEMBELE, président de la société civile de Fana. Et pour cause ? Pour une histoire d’une barrique mal positionnée sur la route principale, une dispute entre les protagonistes a dégénéré, mais a été très vite réglée par les autorités administratives et traditionnelles de la ville.
Au moment où nous mettons sous presse cet article, la ville a retrouvé son calme habituel et le poste de sécurité de Fana est opérationnel, contrairement à certaines informations distillées dans les journaux de la place qui annoncent que le poste serait fermé depuis le vendredi.
Selon M. Bénéna MOUNKORO, Sous-préfet de Fana, ce qui s’est passé à Fana était juste un incident entre les usagers et habitants de la ville, qui a été vite réglé, grâce à un dialogue entre les deux parties.
«Le vendredi dernier, à l’issue d’une visite des élus de la nation dans la zone de Fana, nous étions au poste de contrôle pour leur dire au revoir. J’ai constaté une barrique mal positionnée et j’ai demandé à un gendarme de la replacer comme il faut pour éviter un accident. Ce qui a été fait immédiatement. C’est cette histoire de barrique qui a dégénéré entre le président de la société civile et les vendeurs du poste. Ce qui a été transformé en une confrontation entre les deux camps», a expliqué le Sous-préfet ; et d’affirmer que le poste n’a jamais été fermé, ni le vendredi, ni un autre jour.
Pour les allégations affirmant que cette manifestation opposait les gendarmes et la société civile pour une histoire de rançon, le Sous-préfet M. MOUNKORO dément catégoriquement.
«Le rôle des gendarmes dans cette histoire seulement a été seulement de les départager. Des gens qui parlent d’une manifestation contre les gendarmes du poste pour racket ont simplement menti. Cette manif était entre les populations elles-mêmes, aucune autorité n’y était mêlée », a-t-il démenti.
Selon ces explications, les conseillers du chef de village de Djinina, un village proche du poste de sécurité de Fana et les responsables du collectif des vendeurs ambulants au poste de de contrôle de Fana sont allés à la préfecture pour qu’on mette en garde M. DEMBELE, le président de la société civile pour ces attitudes qu’ils ont qualifié de belliqueuses. Ce qui a été fait, a-t-il dit
M. MOUNKORO a rassuré que cette manifestation était finie le même jour du vendredi grâce au dialogue entre les deux parties.
Selon lui, le poste n’a jamais été fermé comme l’ont annoncé certains journaux de la place.
«Le poste fonctionne très bien. Il n’a jamais d’ailleurs été fermé. Fana est un passage stratégique pour les voyageurs qui viennent de partout. Il faut être là pour la sécurité des gens et de leurs biens. Ce n’est pas ces petites fâcheries entre voisins que les autorités vont permettre que le poste soit paralysé. Je salue d’ailleurs le préfet de Dioila pour son tact face à la situation », a-t-il martelé, avant de saluer l’esprit de compréhension des deux parties à mettre fin à cette querelle qui, selon lui, était juste une incompréhension.
Rappelons que Fana est la deuxième ville productive de coton au Mali après Koutiala. Son poste de contrôle est le dernier sur la RN (route nationale) 6 à l’entrée de la ville de Bamako.
Par CHRISTELLE KONE