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Témoignage glaçant d’une victime du cancer du sein: ‘‘mon mari m’a abandonnée avec deux enfants’’

Lors du lancement de la campagne nationale de dépistage du cancer de sein et du col de l’utérus, jeudi dernier, par le ministère de la Santé et du développement social ; nous avons recueilli le témoignage de Fatoumata Traore, victime de cette maladie. Cette femme, qui s’est tu depuis des années sur l’existence d’un kyste étrange dans son sein, exprime son regret, et invite de vive voix les autres femmes à se faire consulter depuis le moindre soupçon.

 

Membre de l’association ALMAC (Association de Lutte Contre les Maladies Cancéreuses), Fatoumata TRAORE, a laissé grandir cette maladie en elle sans se soucier encore moins se faire consulter malgré les nombreuses alertes.
Racontant son calvaire lors des cérémonies officielles, elle veut se servir de son exemple pour conseiller d’autres femmes qui sont dans des situations à risque de se faire dépister le plus tôt que possible.
« Je ne suis pas fière de moi, car je suis un mauvais exemple. J’ai gardé le silence durant toute ma jeunesse sur l’existence de ce kyste qui s’agrandit petit à petit, sans pour autant prendre conscience que c’était grave.
Je pensais que ça faisait partie de moi. Plus le kyste évoluait, plus je sentais des douleurs. Même devenu plus gros, je le cachais à l’aide de mon soutien-gorge et je continuais mes travaux ménagers.
Mais le soir, je ne pouvais pas dormir, c’est mon fils qui m’aidait a placé un bout de pagne sous mon sein atteint, pour que je puisse dormir», a-t-elle raconté devant un public sous le choc.
Selon elle, malgré la prise de calmants, la douleur ne disparaissait pas. Finalement, dit-elle, lorsqu’elle est partie à l’hôpital, les spécialistes lui annoncent le pire. Car en effet, compte tenu de l’état avancé de la maladie, sa seule chance était une ablation du sein.
«Je me suis résignée et j’ai accepté », a-t-elle murmurée, la gorge en sanglots.
Mais, comme si cela ne suffisait pas, lorsque le sein commence à se cicatriser, on apprend ensuite que les poumons sont aussi affectés, a-t-elle continué d’expliquer.
«Grâce à Dieu et aux traitements d’urgence, le Kyste du poumon a pu fondre, sinon, je risquais de faire aussi une opération des poumons», s’est-elle réjouie.
Si le combat contre la maladie a été long et difficile, celui du processus de rémission et d’intégration sociale l’ai en encore plus pour notre Fatoumata.

«J’ai eu des difficultés dans ma vie conjugale à cause de cette maladie, car mon mari avec qui j’ai eu deux enfants m’a répudié. C’est mes deux parents qui continuaient à m’aider avec les traitements jusqu’à leurs morts. Je n’avais plus personne pour m’aider, je me débrouillais pour aller récupérer mes médicaments au Luxembourg. C’est grave à l’association ALMAC que je suis arrivée à m’en sortir. », a-t-elle fait savoir.
«Je lance un appel aux hommes, à soutenir leur femme en cas d’une maladie pareille, car, ils ne doivent pas oublier que, le mariage est pour le meilleur et pour pire», a-t-elle asséné.
Avant d’inviter toutes celles qui sont atteintes du cancer de sein ou de l’utérus, à se faire consulter au moindre soupçon.
«Je regrette d’avoir laissé cette maladie se manifester en moi », a-t-elle conclu.
Malgré ce parcours difficile, Mme Fatoumata TRAORE qui frôle la trentaine, qui n’est pas du genre à reculer devant les défis, est aujourd’hui comédienne de son état.

PAR AMINA SISSOKO

Source : Info-Matin

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