Une information judiciaire a été ouverte le 13 août par le procureur de la République du Tchad, Youssouf Tom, après l’attaque de la localité de Kouri Bougri, survenue le 11 août.
« Suite à l’attaque de la localité de Kouri Bougri par des mercenaires, une information judiciaire a été ouverte contre X », a déclaré le 13 août Youssouf Tom, le procureur de la République du Tchad, sur la radio d’État. Et le procureur d’indiquer que des mandats d’arrêt internationaux seraient lancés dès que « les auteurs, coauteurs et les complices seront identifiés ».
La localité de Kouri Bougri a été la cible, dans la matinée du samedi 11 août, d’une attaque menée par « une centaine de véhicules dont certains équipés de mitrailleuses 14,5 et 12,7 mm », selon une source militaire jointe par l’AFP.
Un bilan lourd
La même source précise que ces rebelles étaient venus de la Libye voisine et qu’au moins trois membres des forces de sécurité tchadiennes, dont un colonel, ont été tués durant l’attaque.
Kouri Bougri est située dans la région désertique du Tibesti, à l’extrême-nord du Tchad. Une zone riche en ressources aurifères, qui attire des orpailleurs de différentes régions du Tchad.
L’attaque avait été revendiquée par le groupe armé Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR).
Plusieurs rébellions à l’œuvre
Né en 2016 et basé en Libye, le CCMSR se définit comme une opposition politico-militaire au pouvoir du président tchadien Idriss Déby Itno et revendique plusieurs milliers de combattants.
Depuis le sud libyen et l’est soudanais, plusieurs rébellions tchadiennes tentent de survivre grâce à des aides financières, au mercenariat ou à divers trafics, selon les analystes.
Jeune Afrique