Le parquet de N’Djamena a requis jeudi six mois de prison ferme contre les quatre leaders de la société civile arrêtés parce qu’ils voulaient organiser des manifestations contre la candidature du président Idriss Déby Itno à un cinquième mandat. Le verdict devrait être prononcé le 14 avril.
À l’annonce du réquisitoire du parquet jeudi 7 avril, plusieurs centaines de personnes venues manifester devant le palais de justice de N’Djamena ont exprimé un fort mécontentement.
Le parquet de N’Djamena a requis six mois de prison ferme contre les quatre leaders de la société civile. Le verdict devrait être prononcé le 14 avril. Trois chefs d’accusation sont retenus à leur encontre : tentative de trouble à l’ordre publique, opposition à une autorité légitime et provocation à un attroupement non-armé.
Mahamat Nour Ahmed Ibedou (porte-parole de la coalition « Ça suffit »), Younous Mahadjir (secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad), Céline Narmadji (porte-parole de la coalition « Trop c’est trop« ) et Nadjo Kaina Palmer (porte-parole du mouvement Iyina) avaient été arrêtés le 22 mars parce qu’ils voulaient organiser des manifestations contre la candidature du chef de l’État Idriss Déby Itno à un cinquième mandat.
Le premier tour de cette présidentielle se tiendra le dimanche 10 avril. Le représentant spécial du secrétaire général de L’ONU pour l’Afrique centrale, Abdoulaye Bathily, a lancé un appel à la retenue à tous les acteurs impliqués dans le processus électoral. « Il les exhorte à ne ménager aucun effort pour garantir la tenue du scrutin dans une atmosphère apaisée. M. Bathily invite les candidats, les partis politiques et leurs militants à s’abstenir de tout comportement susceptible de mettre en péril le caractère paisible du processus électoral », a indiqué le bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) dans un communiqué de presse.
Source: Jeune Afrique