Si la transition au Mali fait couler beaucoup d’encres et salives, ce n’est pas le cas au Tchad. Après 18 mois de règne, le fils Mahamat Idriss Déby Itno a été investi lundi président d’une transition prolongée de deux ans avant des élections « démocratiques » et a promis de nommer rapidement un « gouvernement d’union nationale« .
La transition au Tchad ne fait pas grincer les dents à la France coloniale qui a gardé l’omerta dans ce dossier de monarchie héréditaire. Mahamat Idriss Déby, fils de l’ex président Idriss Déby Itno, a été officiellement investi comme président de la transition ce lundi 10 octobre.
La cérémonie d’investiture a eu lieu à l’issue du Dialogue national inclusif, boycotté par une grande partie de l’opposition et de la société civile. Il a été accueilli par des applaudissements de plus d’un millier de personnalités tchadiennes et de plusieurs hôtes de marque, dont un seul chef d’État : Muhammadu Buhari, président du Nigeria. L’Union africaine, elle, n’a pas été représentée à cette cérémonie, le président de sa Commission, Moussa Faki, ayant décliné l’invitation qui lui avait été envoyée.
Si la gestion de la transition au Mali a été vivement condamnée par la France et sévèrement sanctionnée par la Cedeoa, au Tchad, la prise du pouvoir des militaires après le décès du président Idriss Déby Itno n’a pas suscité le même émoi. Le Conseil paix et sécurité s’est voulu ferme. L’Union africaine qui avait rappelé, qu’aucun membre du CMT ne pourra être candidat à la fin de la transition, est restée silencieuse face à la décision du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) qui a entériné samedi 8 octobre 2022 la possibilité pour le chef de l’Etat de se présenter à la présidentielle à l’issue de la transition.
Source: beninwebtv