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Tchad : double attentat meurtrier à N’Djamena

Le Tchad, en première ligne dans la guerre contre les islamistes armésnigérians de Boko Haram, a été frappé lundi par un double attentat-suicide meurtrier.

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Quatre kamikazes ont attaqué simultanément dans la matinée le commissariat et l’école de police, faisant au moins 23 morts et 101 blessés, selon un communiqué du gouvernement tchadien lu à la radio. Ce sont les premières attaques du genre à frapper la capitale tchadienne. Le bilan est lourd car de nombreux stagiaires étaient en formation lundi matin à l’école de police.

En milieu de journée, dans un communiqué lu sur les médias d’Etat, le gouvernement tchadien a accusé les islamistes nigérians de Boko Haram d’être à l’origine de cette action meurtrière. «Boko Haram se trompe de cible, ces terroristes sans foi ni loi seront débusqués et mis hors d’état de nuire où qu’ils soient», affirme-t-il

Après ce double attentat, de nombreuses forces de sécurité se sont déployées dans la ville, où les mesures de sécurité avaient été considérablement renforcées depuis plusieurs mois face à la menace d’attaques de Boko Haram. Le gouvernement tenait de son côté une réunion de crise sur ces attentats en l’absence du président Idriss Déby Itno, attendu dans la journée à N’Djamena de retour d’Afrique du Sud où il a participé au sommet de l’Union africaine (UA), selon une source officielle.

La France a rapidement condamné ces attaques meurtrières et assuré le Tchad de son «soutien dans la lutte contre le terrorisme», dans une déclaration du ministère des Affaires étrangères. «La France condamne les attaques perpétrées le 15 juin contre le commissariat général et l’école de police de N’Djamena», a indiqué le porte-parole du Quai d’Orsay.

Le Tchad – comme le Cameroun voisin, lui aussi engagé contre le groupe islamiste – redoutait depuis des mois des attaques de ce genre sur son sol. N’Djamena ne se trouve qu’à une cinquantaine de kilomètres du nord-est du Nigeria où sévit Boko Haram mais la ville est quadrillée par les forces de sécurité et les services de renseignements tchadiens.

5.000 soldats tchadiens engagés contre Boko Haram
Le Tchad est un allié de poids pour Paris dans la lutte contre les groupes jihadistes en Afrique sahélienne. C’est à N’Djamena que l’armée française a établi l’état-major de son opération Barkhane de lutte contre ces groupes. Après le Mali, le président Déby a engagé son armée en février au Nigeria contre les islamistes de Boko Haram, dont le chef Abubakar Shekau a menacé à plusieurs reprises de s’en prendre aux intérêts tchadiens. L’armée tchadienne participe en première ligne depuis février à une opération militaire régionale visant à chasser le groupe islamiste de pans entiers de territoire qu’il avait capturés dans le nord-est du Nigeria.

Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun et Bénin ont convenu le 11 juin lors d’un sommet à Abuja (Nigeria) de mettre sur pied une force régionale dans le but de mieux lutter contre Boko Haram, désormais affilié au groupe jihadiste Etat islamique (EI). Cette MNJTF (selon son acronyme anglais), forte de 8.700 hommes, aura son quartier général à N’Djamena, sous commandement nigérian. Le parlement tchadien a approuvé le 20 mai une prolongation de l’intervention militaire contre Boko Haram, lancée en février. Selon des sources militaires tchadiennes, environ 5.000 soldats tchadiens sont engagés dans la lutte contre Boko Haram. En avril, N’Djamena avait déploré la mort de 71 soldats dans le cadre de cette opération.

Source: Le Parisien
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