Les rideaux sont tombés, samedi sur la première compétition nationale de taekwondo réservée aux cadets. Plus de 71 combattants, issus de 8 clubs de la Ligue de taekwondo du District de Bamako (le Foyer, le dojo du stade Modibo Keïta, l’INA, La Fourrière, le Lycée Badala, l’école le Progrès, l’Usfas) ont pris part à cette compétition. Les premières finales se sont déroulées le samedi 21 août dernier, il en restait encore huit, celles des catégories des-33kg, -37 kg, -41 kg, -44 kg, -49 kg garçons; -33 kg, -41 kg et -44 kg, filles.Comme prévu, ces confrontations se sont disputées samedi au centre Moon Kwang de Baco-djicoroni. Plusieurs mômes sont venus dans la salle accompagnés de leurs parents.
A 15h30 déjà, la cour du centre était bondée de monde. Alors que certains combattants s’échauffaient sous l’œil de leurs entraîneurs, d’autres s’affrontaient sur le tatami et faisaient vibrer les spectateurs. Parmi les entraîneurs, on notait la présence d’une femme, Aïda Tiama, une ancienne internationale de taekwondo. Comme lors des premières finales, les mômes de la deuxième vague étaient âgés de 12 à 14 ans.
Le président de la Fédération malienne de taekwondo (FEMAT), Maître Alioune Badara Traoré, ceinture noire 7è dan, était lui-même présent dans la salle et avait à ses côtés le représentant de la direction nationale des sports et de l’éducation physique (DNSEP), Aliou Boubou Diallo et plusieurs membres du bureau fédéral. L’honneur est revenu aux filles d’ouvrir le bal, avec la confrontation entre Oumou Sarré du dojo Le Foyer et Rokiatou S. Bouaré du dojo Le Progrès (-33kg).
Sans surprise, la première s’est adjugée la médaille, en s’imposant aux points. Chez les -41 kg, Mariam Dembélé de l’INA a remporté la médaille d’or face àMariam S. Bouaré du dojo Le Progrès, tandis que Fatoumata Sampana de l’INA a dicté sa loi face à Salimata Sissoko du dojo Le Foyer (-44 kg).
Chez les garçons, Lassana Diarra de l’INA a battu son coéquipier Mohamed Sidibé (-33 kg), alors que Salif Samaké de l’Usfas s’est adjugé la médaille d’orface à Ladji Bouaré du dojo Le Progrès (-37 kg). Chez les -41kg, Aboubacar Coulibaly du dojo du stade Modibo Keïta a été sans pitié avec Mohamed A. Sanogo du dojo La Fourrière. Quant à Cheicknè Konatéde l’Usfas et Mamadou Traorédu dojo Le Progrès, ils ont battu Mamadou Diarra du Lycée Badala (-45 Kg) et Issa Traoré du lycée Badala (-49kg).
Au classement général, l’INA a terminé en tête avec 4 médailles d’or et 2 médailles d’argent, devant le Lycée Badala qui a obtenu 3 médailles d’or et 6 médailles d’argent, contre 2 médailles d’or et autant de métal d’argent pour le troisième de la compétition, le dojo La Fourrière.
A l’issue des débats, le président de la FEMAT a salué la prestation des mômes et exprimé sa satisfaction. «La Fédération malienne de taekwondo accorde une grande importance à la préparation de la relève et à la planification stratégique.
Cette compétition est importante à plusieurs égards, elle permettra de commencer une ébauche de détection des talents qui seront suivis jusqu’aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028, de scruter la masse critique de pratiquants en herbe capables d’assurer une relève sereine et d’examiner le dynamisme des maîtres de salles qui constituent le pilier de la pratique du taekwondo dans le pays.
Cette compétition permet aussi à la fédération de se rassurer que la pratique du taekwondo conserve les enseignements qui en font ses vertus, à savoir l’intégrité, la persévérance, le don de soi, l’esprit indomptable, l’honnêteté, la recherche de la victoire sur soi-même et l’amour incontestable de la partie», a déclaré Maître Alioune Badara Traoré, avant de remercier le ministère en charge de la Jeunesse et des Sports, le Comité national olympique et sportif (CNOS) et tous les partenaires de la fédération.
Le représentant de la DNSEP a également félicité les combattants pour la qualité du spectacle et exhorté la FEMAT à continuer sur la même lancée. «Je suis émerveillé par la qualité des combats des enfants. J’ai eu l’impression d’assister à une compétition des séniors. Félicitations aux enfants et bon vent à la FEMAT. Je suis très content et fier d’avoir assisté à cette belle cérémonie pour les enfants», a déclaré Aliou Boubou Diallo.
Djènèba BAGAYOKO
Source : L’ESSOR