Ismaël Coulibaly a encore fait honneur au taekwondo malien et prouvé qu’il reste le roi incontesté de la catégorie des -80kg. La semaine dernière, le prodige malien a ajouté un nouveau trophée à sa collection en remportant, haut la main la médaille d’or au Championnat d’Afrique qui s’est déroulé à Port Saïd en Egypte. Déjà qualifié pour les Jeux olympiques de Rio de Janeiro, le multiple champion du Mali a survolé la compétition en réalisant un parcours sans faute (trois victoires en autant de combats). Ismaël Coulibaly a d’abord dominé 8-6 un combattant de la RD Congo en quarts de finale avant d’écarter un Tunisien (2-2 à l’issue des trois rounds réglementaire puis 3-2 dans la mort subite) et de dicter sa loi devant un Egyptien en finale (9-6).
Le jeune champion d’Afrique qui martèle à qui veut l’entendre que son rêve est de devenir le premier athlète malien à remporter une médaille olympique, confirme ainsi tout le bien qu’on pense de lui et prend date pour le rendez-vous de Rio de Janeiro au Brésil. Il faut dire que le sacre du jeune combattant malien en constitue pas une surprise. Au contraire, il était attendu par toute la famille du taekwondo national quand on sait que depuis plusieurs années, Ismaël Coulibaly collectionne les trophées sur l’échiquier international.
Ce sacre du prodige malien intervient moins de trois mois après le Tournoi africain de qualification d’Agadir (Maroc) où Ismaël Coulibaly a décroché son billet pour Rio de Janeiro. C’était le 6 février dernier et depuis cette date, tous les projecteurs sont braqués sur le médaillé d’or des derniers Jeux africains qui poursuit son stage de préparation des J. O. à Montpellier (France) sous la houlette de l’entraîneur, Karim Bellahcene.
Quatre autres combattants maliens se sont illustrés à Port Saïd lors de ce championnat d’Afrique en remportant la médaille de bronze. Il s’agit de Toumani Diabaté (+87kg), Samba Niang (-68kg), d’Oumar Sissoko (-63kg) et d’Adama Ballo (-58kg). Quant à Karamoko Soumaré (-87kg), Mady Bagayoko (-80kg) et Alhoudoury Maïga (-54kg), ils ont été éliminés au premier tour. Le chef de la délégation malienne à Port Saïd, Dr Yacouba Traoré impute l’échec de ces combattants à la fatigue, expliquant qu’ils n’ont pas eu suffisamment de temps de récupération.
«On est arrivé en retard en Egypte et malheureusement pour certains combattants, ils sont entrés en lice le jour même de l’arrivée de la délégation à Port Saïd, a ainsi indiqué Dr Yacouba Traoré. Je suis sûr qu’on pouvait faire mieux si les jeunes avaient eu suffisamment de temps de récupération», ajoutera-t-il. Maître Yacou, comme on l’appelle, précisera que les combattantes maliennes n’ont pu participer au championnat «parce qu’elles n’étaient pas prêtes et ne disposent pas de diplôme international». La sélection malienne était donc composée uniquement de combattants et conduite par Maître Ibrahima Niang et le médecin de l’équipe, Dr Inhissa Ben Bengaly. Au classement général, le Mali a terminé 5è derrière le Maroc (4è), la Côte d’Ivoire (3è), la Tunisie (2è) et l’Egypte (1ère).
S.B. TOUNKARA
Source : Essor