Une semaine après la première compétition, un deuxième groupe de cadets se sont affrontés, samedi dernier au centre Moon Kwang de Baco-Djicoroni, dans le cadre de la compétition nationale.
On notait la présence à l’événement du président de la Fédération malienne de taekwondo (FEMAT) Maître Alioune Badara Traoré, ceinture noire, 7è dan et de plusieurs membres du bureau fédéral. Cette compétition de mise en jambes a mis aux prises 39 combattants, issus de 11 clubs de la Ligue de taekwondo du District de Bamako (le Foyer, le dojo du stade Modibo Keïta, l’INA, la Fourrière, le Lycée Badala, Nangui, Kala sport, le dojo du Rail, le Progrès, l’Usfas, le Lycée sportif Ben Oumar Sy).
Les athlètes se sont affrontés dans neuf catégories : quatre épreuves féminines (-47kg, -51kg, -55kg, +59kg) contre cinq pour les garçons (-53kg, -57kg, -61kg, -65kg, +65kg). La finale la plus spectaculaire a mis aux prises Ousmane Degaga (stade Modibo Keïta) et Ousmane Ballo (lycée Badala) dans la catégorie de -57kg. Les deux jeunes combattants ont livré un combat de haute volée qui a tourné à l’avantage de l’athlète du pensionnaire du dojo du stade Modibo Keïta.
Dans la catégorie des -53kg, l’explication entre Abdramane Coulibaly (dojo du Rail) et Aboubacar Fofana (stade Modibo Keïta) a également tenu toutes ses promesses.
Le combat a été âprement disputé et le suspense a régné jusqu’au bout. Au finish, Aboubacar Fofana s’est imposé à la grande joie de ses supporters et coéquipiers du dojo du stade Modibo Keïta. Chez les filles, Hadiatou M. Touré (lycée Badala) a dominé Awa Diarra (dojo du Rail) dans la catégorie des +59kg, alors que Kadiatou Kaloga (dojo du Rail) a dominé Bintou Kamissoko (dojo du stade Modibo Keita) chez les -55kg.
Koura Diallo (dojo du lycée Badala) a été sacrée dans la catégorie des -51kg face à Salimata Samagua. Ce samedi, les combattants qui se sont illustrés lors des deux compétitions se retrouveront au Palais des sports Salamatou Maïga pour le bouquet final.
A l’issue des débats, le président de la FEMAT, Maître Alioune Badara Traoré, ceinture noire, 7è dan, a salué la prestation des mômes, assurant que le niveau des jeunes athlètes leur permet aujourd’hui de dialoguer d’égal à égal avec n’importe quel adversaire. Autrement dit, précisera le premier responsable du taekwondo national, les cadets maliens ont «le niveau mondial».
«Le niveau est satisfaisant, cela veut dire que les maîtres des salles et les entraîneurs sont en train de faire beaucoup d’efforts pour faire rayonner cette discipline. Pour qui connait les conditions de préparation des cadets dans certains pays, je pense honnêtement qu’il y’a beaucoup de motifs de satisfaction». Compte tenu du nombre élevé des combattants (plus d’une centaine), l’édition 2020 de la compétition de mise en jambes s’est déroulée en trois temps. «La base de la pyramide de développement du taekwondo est la jeunesse.
Les cadets sont nombreux dans les clubs par rapport aux autres tranches d’âge. On tient compte de cette grande quantité de participants lors de nos compétitions et on ne veut pas étendre la compétition sur toute une journée car cela est fatiguant pour les enfants», a expliqué le premier responsable de la Fédération malienne de taekwondo.
à l’instar de Maître Alioune Badara Traoré, l’arbitre national Saidou Bah «Belco» a également exprimé sa satisfaction après la compétition, affirmant que les cadets ont émerveillé les spectateurs et fait montre d’un bon niveau. Pour Belco, les arbitres ont également été à la hauteur de l’événement et ont contribué au bon déroulement des combats. Seul bémol, ajoutera l’arbitre, «certains entraîneurs ne connaissent pas toutes les règles de taekwondo et ne respectent pas les consignes lors des pesées».
«Le Mali a toujours eu de bons arbitres qui font partie des meilleurs de la sous-région, voire du continent. Le bureau fédéral a toujours accordé une attention particulière à l’arbitrage et organise régulièrement des sessions de formation pour les arbitres. Chaque mercredi, se tient un stage sous la supervision de l’arbitre international Maître Yacouba Traoré, ceinture noire, 6è dan», a témoigné Belco. Au total, 38 arbitres ont officié lors des deux compétitions.
Boubacar KANTÉ
Source : L’ESSOR