L’Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (ADPS) organise le 23 septembre prochain le 4ème round du processus des tables rondes des forces vives de la Nation enclenché depuis 2012. Cette rencontre se tient à un moment où le dialogue politique inclusif est sur les rails. Si l’ADPS n’adhère pas au dialogue tel que projeté, elle veut tout de même proposer ses solutions au gouvernement.
« Tous les partis, mouvements, regroupements et associations politiques, les centrales syndicales, les organisations de la société civile, les activistes et intellectuels engagés, ainsi que toutes les personnalités indépendantes se reconnaissant dans notre agenda patriotique sont invités à se retrouver le lendemain du 59ème anniversaire de l’indépendance pour convenir d’un manifeste de la Nation », lance Soumana Tangara, Secrétaire général de l’ADPS.
Parmi les grandes lignes de ce texte, des prises de position contre « l’accord antinational d’Alger », la révision de la Constitution démocratique de 1992, la loi d’entente nationale « consacrant l’impunité et accordant une prime à la rébellion armée », la prorogation du mandat des députés et « l’incapacité de l’État à assurer la sécurité et son autorité sur l’ensemble du territoire national ».
Méthode inefficace ?
« À l’issue de cette table ronde nous allons nous mettre d’accord sur un document que nous allons remettre au gouvernement et à tous les Maliens. Il s’agit de l’actualisation du manifeste élaboré en 2015, parce que, de là à aujourd’hui, il y a eu des évolutions au plan national », indique Bakary Sako, Secrétaire général administratif du CNAS Faso Hèrè et de l’ADPS.
« Notre regroupement, c’est pour proposer des solutions de sortie de crise au gouvernement. Il lui reviendra ensuite voir celles qu’il y a lieu de mettre en œuvre », ajoute-t-il.
Mais, selon certains observateurs, l’ADPS ferait beaucoup plus gagner au pays en participant au dialogue politique inclusif initié par le gouvernement et en soumettant directement ses propositions de sortie de crise dans ce cadre.
« Aujourd’hui, cela ne sert à rien que chaque regroupement politique convoque des assises pour proposer des solutions de sortie de crise pour le Mali, alors qu’il existe une dynamique de dialogue enclenchée par le gouvernement », souligne un analyste politique.
« Le mieux serait de participer ensemble à ce dialogue et de faire converger les points de vue pour sortir le pays de l’ornière », préconise-t-il.
Journal du mali