Afin de trouver une solution rapide à la crise qui frappe l’école malienne, le gouvernement a initié une table-ronde sur l’éducation. Tenue du 27 au 29 novembre 2017 au Palais de la Culture, elle a regroupé tous les acteurs et partenaires de l’éducation. C’était sous la présidence du Premier ministre chef du gouvernement, de certains de ses ministres, des acteurs et partenaires de l’éducation.
A la cérémonie d’ouverture, le coordinateur général de cette table-ronde, Doulaye Konaté, a affirmé que cette rencontre sur l’éducation est la première d’une série de trois tables-rondes qui sont les déclinaisons des conférences sociales dont l’organisation a été annoncée par le Premier ministre dans sa déclaration de politique générale en juin 2017. A l’en croire, l’organisation de ces conférences sociales intervient dans le cadre de l’apaisement du climat social qui constitue l’un des quatre axes prioritaires de l’action gouvernementale. Dans la déclaration de politique générale, il était annoncé quatre tables-rondes, deux pour les sous-secteurs de l’éducation (éducation de base et enseignement supérieur) et deux autres sur la santé et la problématique salariale. Dans la mise en œuvre de ces conférences sociales, le Premier Ministre a retenu l’option d’une seule et même table-ronde pour l’ensemble du secteur de l’éducation dans le souci de favoriser une approche holistique du système éducatif malien constituant une chaîne dont les différents maillons imbriqués sont interdépendants. L’objectif de ces conférences sociales annoncées est d’encourager l’obtention d’un consensus entre les principaux acteurs du monde du travail pour résoudre les questions économiques importantes, promouvoir la bonne gouvernance, favoriser la paix et ta stabilité sociale et stimuler l’économie, comme la DPG du PM l’annonçait.
Selon le président IBK, depuis l’avènement de la 3ème République, les autorités du Mali ont fait de l’éducation un secteur prioritaire du développement économique et social du pays.
La justification du forum repose sur la volonté des pouvoirs publics d’associer de manière plus approfondie les partenaires sociaux aux reformes du pays.
Cette conviction du gouvernement n’est en aucun cas fondée sur une simple vue de l’esprit. A en croire le Président, elle résulte bien au contraire du contexte national, caractérisé depuis quelques années par diverses revendications catégorielles qu’il faut maîtriser en dehors de tout cadre légal marqué par une absence de lieu de concertation entre les acteurs de la vie économique et sociale pour gérer les contingences, créer de la richesse et construire un présent et un futur prospère. D’où la nécessité de promouvoir le dialogue social pour renforcer la cohésion sociale et l’état de droit. Il a affirmé que la crise de l’école malienne est multiforme. Plusieurs initiatives dont de larges consultations ont été prises par les pouvoirs publics successifs pour tenter d’apporter des solutions efficaces à la situation. Ce sont entre autres, les états généraux de l’éducation, les conférences, les concertations nationales, ateliers régionaux, tables rondes et très récemment le plan d’urgence relayé par le programme intérimaire de relance du secteur de l’éducation. Pour le Président, en dépit de nombreuses recommandations pertinentes issues des différentes rencontres et réflexions initiées par l’Etat et ses partenaires, les problèmes demeurent et gagnent même en acuité. La faiblesse générale des résultats semble avoir entraîné une lassitude grandissante et durable chez tous les acteurs, singulièrement une large déception chez les apprenants et une démotivation certaine.
C’est pourquoi, le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a appelé tous les acteurs à s’impliquer et prendre leur responsabilité afin que l’école malienne retrouve ses lettres de noblesse. Au cours de cette table-ronde de trois jours, les travaux de groupe ont permis formuler de fortes recommandations dont l’application, nous osons croire, donnera de l’espoir à l’école malienne.
Drissa Togola
Source: le challenger-mali