Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Système Faguibine : LA RENAISSANCE

La première phase du projet a permis d’atteindre des résultats satisfaisants malgré les conditions physiques, socio-économiques et sécuritaires très difficiles auxquelles la zone a été soumise

agriculture cultivateur champ charrue boeuf office niger

Après une période de paralysie due aux évènements du nord, les activités de l’Office de mise en valeur du système Faguibine (OMVF) ont repris sur le terrain. Jeudi dernier, la 7è session du conseil d’administration de l’Office, au ministère du Développement rural, l’a confirmé. La session était présidée par le secrétaire général du département, Daniel Siméon Kéléma. Elle s’est déroulée en présence du gouverneur de la région de Tombouctou, Adama Kansaye, du directeur général de l’OMVF, Abacar Alzouma Maïga, et de l’ensemble des administrateurs. La session était consacrée à l’analyse d’une part, du bilan des activités de l’Office au cours de la campagne agricole 2014-2015 et d’autre part, du programme d’activités 2015-2016 et du budget 2015. Les administrateurs ont aussi planché sur le procès-verbal de la dernière session ordinaire, l’état d’exécution des recommandations de cette session et du budget 2014.
Etablissement public à caractère administratif, l’OMVF a pour mission principale d’assurer durablement l’alimentation optimale en eau des lacs en régularisant le système hydraulique et d’améliorer la sécurité alimentaire, les revenus et la qualité de vie des populations de sa zone d’intervention. Il vise à cet effet, des résultats comme la sécurisation de la production agricole et pastorale dans la zone du projet, l’amélioration de la production et de la productivité agro-sylvo-pastorale, la facilitation de l’accès aux zones de production et aux marchés, la restauration et la protection de l’écosystème de la zone du projet, l’amélioration du capital social de la région.
En termes de bilan, la première phase du projet a permis d’atteindre des résultats satisfaisants, malgré les conditions physiques, socio-économiques et sécuritaires très difficiles, auxquelles la zone a été soumise. On peut citer, entre autres, la construction de 2 magasins de stockage d’une capacité de 500 tonnes chacun, la réalisation d’un atelier de maintenance. Pour la maintenance des chenaux d’alimentation des lacs, des engins de terrassement ont été acquis. Il s’agit d’une pelle mécanique, d’une chargeuse et de camions. Plus de 40 000 tonnes de céréales ont été produites sur une superficie moyenne annuelle de 20 000 ha.
Afin d’assurer des revenus aux jeunes par la réalisation de travaux de haute intensité de main d’oeuvre (HIMO), 3000 emplois temporaires ont été crées par an. Les producteurs ont reçu un appui en intrants agricoles et en équipements. Les capacités de l’Office et de ses partenaires locaux ont été renforcées. Une dizaine de points d’eau ont été réhabilités. Le secteur de l’élevage a été appuyé par la vaccination du cheptel et le développement de l’aviculture. Des travaux de protection environnementale et une étude de faisabilité du schéma directeur d’aménagement du système Faguibine ont été réalisés. Cette étude jette les bases d’un projet ambitieux de restauration et de développement rural intégré du Système Faguibine.
Le secteur du développement rural fait l’objet de toutes les attentions, notamment celles des pouvoirs publics, a rappelé Daniel Siméon Kéléma. Cette forte volonté ou ambition politique de faire du secteur du développement rural, l’un des piliers de l’économie du pays est traduite à suffisance dans l’engagement personnel du chef de l’Etat, d’allouer 15% du budget national au développement rural à partir de 2015. Ce qui va au-delà de l’engagement pris à Maputo et reconduit à Malabo en juin 2014 par les chefs d’Etat de l’Union africaine qui est de 10%.
C’est conscient des espoirs placés en son département que d’importants chantiers ont été ouverts et qui vont conduire à une agriculture moderne et compétitive, source de richesse pour plus de trois quarts de nos concitoyens, a assuré Daniel Siméon Kéléma. Il s’agit notamment de la mise en place des agropoles, des centres de prestations de services agricoles pour l’emploi des jeunes, de l’intensification de la mécanisation de l’agriculture à travers un programme spécifique. A cet effet, un programme test démarre en 2015 avec une subvention de l’Etat de 5 milliards Fcfa pour l’achat de 1000 tracteurs. D’autres actions portent sur le programme d’insémination artificielle avec l’appui du Maroc, la promotion des filières agricoles porteuses à haute valeur ajoutée, la mise en place d’une agence d’aménagement des terres et de fourniture de l’eau d’irrigation, l’enregistrement des exploitations familiales agricoles, l’élaboration de la politique et de la loi foncière agricole et l’opérationnalisation du Fonds national d’appui à l’agriculture.
Depuis 2011, le gouvernement reçoit une assistance de la Norvège à travers le Projet d’appui à la restauration du système Faguibine (PARF). Daniel Siméon Kéléma a adressé ses remerciements à tous les partenaires techniques et financiers, particulièrement à la Norvège, la France et le Japon qui ont bien voulu accompagner notre pays dans la réalisation des différents projets dans le Faguibine.
C. A. DIA

source : L’ Essor

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance