Pris entre les bombardements du régime syrien et les tirs des rebelles, les habitants d’Alep vont peut-être avoir droit à un répit : la Russie et les Etats-Unis ont trouvé un accord, mardi 3 mai, pour étendre le cessez-le-feu, actuellement en cours en Syrie, à cette ville et à sa province. C’est le Département d’Etat américain qui l’a annoncé, mercredi. La trêve entre les troupes du régime de Bachar Al-Assad et les rebelles est entrée en vigueur dans la nuit de mardi à mercredi.
“Nous avons assisté à une réduction globale de la violence dans ces zones, affirme Washington, même si l’on a des informations sur la poursuite de combats en certains endroits.” Les Américains expliquent se “coordonner étroitement avec la Russie” pour mettre en place une surveillance de cette trêve, et ainsi “faire en sorte que cela se poursuive de manière durable”.
Depuis le 22 avril, 284 morts à Alep
Un cessez-le-feu dans toute la Syrie était entré en vigueur le 27 février, mais les hostilités ont repris à Alep depuis une offensive du régime le 22 avril. Depuis, 284 personnes, dont 57 enfants et 38 femmes, ont péri dans les violences, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. “Nous pourrions voir 400 000 personnes se mettre en mouvement vers la frontière turque”, avertissait mercredi l’émissaire de l’ONU pour la Syrie.
Depuis le début de la semaine, la Russie et les Etats-Unis négociaient pour rétablir une trêve dans la province d’Alep. Mardi, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, avait tapé du poing sur la table, menaçant Bachar Al-Assad de “répercussions” et de mettre fin à la trêve dans le reste du pays, si le régime n’acceptait pas la fin des combats à Alep.