Selon les informations préliminaires de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), les frappes ont détruit trois camions de munitions qui arrivaient de l’Irak au niveau d’un poste-frontière illégal au sud de la ville syrienne de Boukamal. « Il y a beaucoup de morts. Au moins 17 combattants ont péri selon un bilan préliminaire, tous membres du Hachd al-Chaabi », a indiqué à l’Agence France-Presse le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, en référence à la puissante coalition de paramilitaires irakiens pro-Iran.
Envoyer un message clair
Trois attaques ont été imputées à des groupes armés pro-iraniens en une semaine, au moment où les Etats-Unis demandent des concessions à Téhéran avant de réintégrer l’accord dont les Etats-Unis se sont retirés en 2018 sous l’administration de Donald Trump. Selon des responsables américains, le modus operandi est le même que pour les dizaines d’attaques contre des intérêts occidentaux entre fin 2019 et fin 2020.
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« C’est le même style d’attaques et des informations du renseignement montrent que d’autres vont suivre », a affirmé à l’Agence France-Presse un responsable américain sous couvert d’anonymat. « Cette réponse militaire proportionnée a été menée en parallèle à des mesures diplomatiques, notamment des consultations avec les partenaires de la coalition » antijihadiste en Irak et Syrie, a souligné John Kirby. « L’opération envoie un message sans ambiguïté: le président Biden protégera les forces américaines et celles de la coalition », a-t-il conclu. « En même temps, nous avons agi de façon calculée, afin de calmer la situation dans l’est de la Syrie et en Irak. »