Le petit pays d’Asie a réagi immédiatement, lors des premières alertes, en janvier 2020, rapporte « The Atlantic », et a contrôlé l’épidémie sur son sol.
Un an après le début de la pandémie de Covid-19, début janvier 2021, un tout premier décès lié au SARS-Cov-2 a été enregistré au Bhoutan, ce petit pays d’Asie coincé entre l’Inde et la Chine. Quelle a été la « recette » de ce territoire peuplé par plus de 750 000 personnes pour contrer le Covid-19 ? Dans un article publié ce mois-ci, le magazine américain The Atlantic refait le film des événements.
Pour le Bhoutan, l’affaire semblait mal engagée : 337 médecins pour tout le pays, un seul médecin formé en soins intensifs, à peine 3 000 professionnels de santé et une seule machine pour analyser les tests PCR. Pour autant le pays à très vite réagi. Alors que la Chine a signalé à l’OMS le 31 décembre 2019 des cas de ce qui allait être nommé « Covid-19 », le Bhoutan a rédigé un plan national de préparation et d’intervention dès le 11 janvier 2020 et a commencé à dépister le 15 janvier ceux qui présentaient des symptômes. Les personnes qui arrivaient notamment à l’aéroport ont vu leur température contrôlée dès cette date. À noter que la frontière entre la Chine et le Bhoutan est fermée depuis des décennies.
Deux confinements
Le 6 mars 2020, le Bhoutan recense un premier cas sur son territoire, un touriste américain de 76 ans. C’est le branle-bas de combat : quelques heures plus tard, 300 cas contacts sont identifiés et tout le monde est mis en quarantaine. Le touriste repartira aux États-Unis. Quelques jours plus tard, les écoles, les administrations publiques, les gymnases, les cinémas sont fermés. L’industrie touristique baisse ses rideaux. Les gestes barrières sont institués. Puis une quarantaine prise en charge par l’État est mise en place pour tous ceux qui ont été potentiellement exposés au virus. Des tests sont pratiqués.
Le Bhoutan a aussi connu des confinements. Le premier a eu lieu en août, quand une femme est devenue la première Bhoutanaise à être testée positif. Un autre confinement a eu lieu en décembre. Les pouvoirs publics ont aussi massivement ceux qui ont été touchés par la pandémie. Une solidarité nationale, portée notamment par les moines bouddhistes, s’est mise en place. Comble du hasard, l’OMS avait organisé en novembre 2019, avec les autorités sanitaires locales, une simulation à l’aéroport du pays, avec pour scénario, l’arrivée de l’étranger d’un passager suspecté d’être infecté par une souche de coronavirus….