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Syrie: l’Allemagne rejoint les opérations militaires contre l’EI

Les députés allemands doivent formellement approuver vendredi la décision du gouvernement de déployer, en soutien à la France après les attentats de Paris, jusqu’à 1.200 soldats et une demi-douzaine d’avions pour participer aux opérations militaires internationales contre l’organisation Etat islamique (EI).

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Le Bundestag, la chambre basse du Parlement, devrait approuver sans surprise ce plan du gouvernement d’Angela Merkel qui dispose d’une très large majorité réunissant 503 sièges sur 630.

Le projet d’engagement militaire prévoit le déploiement d’au maximum 1.200 soldats, ce qui en ferait la plus grosse mission de la Bundeswehr à l’étranger. Berlin a prévu notamment de participer avec six avions Tornado à des missions de reconnaissance en Syrieet d’engager une frégate au côté du porte-avions français Charles-de-Gaulle.

L’armée allemande ne procèdera à aucun bombardement, contrairement à la France ou aux Etats-Unis, et depuis jeudi la Grande-Bretagne qui a mené ses premières frappes en Syrie une heure après un vote du Parlement en ce sens.

Les opérations occidentales ne sont cependant pas concertées avec la Russie accusée de ne pas viser que l’EI mais aussi les rebelles syriens non-jihadistes pour sauver le régime de Bachar al-Assad, son allié.

– ‘A la vitesse du Tornado’ –

La décision allemande, annoncée il y a tout juste une semaine en réponse à une demande d’assistance de Paris après les attentats du 13 novembre qui ont fait 130 morts, est en passe de surmonter en un temps record les étapes nécessaires à sa mise en oeuvre, au grand dam de l’opposition.

“En trois jours, nous devons décider si l’Allemagne entre à nouveau en guerre et nous ne pouvons pas décider d’entrer en guerre à la vitesse du Tornado”, martelait vendredi matin la députée du parti de gauche radicale Die Linke, Petra Sitte.

Le Vert Anton Hofreiter a lui dénoncé “l’absence de stratégie mûrie” des Occidentaux. “On est d’accord qu’il faut combattre l’EI, mais des frappes aériennes ne sont pas une stratégie (…) est-ce que Assad est un allié ou pas? Ce n’est pas quelque chose qui peut rester pas clair!”

Du côté du gouvernement, on insiste sur la légalité de la mission, compte tenu de résolutions de l’ONU appelant à combattre l’EI et de la demande d’aide de la France, tout en soulignant que des négociations sont nécessaires pour que le régime d’Assad et ses opposants mettent fin à leur conflit pour vaincre l’organisation jihadiste.

“Nous devons stopper cette bande de terroristes meurtriers. Ca ne peut pas marcher uniquement avec des moyens militaires, mais ça ne peut pas marcher sans”, a souligné dans le quotidien berlinois Tagesspiegel le ministre de la Justice Heiko Maas.

Dans la foulée des attentats de Paris, la France avait appelé ses partenaires européens à participer aux opérations militaires contre l’EI, tout en soulignant que le régime d’Assad n’avait pas d’avenir mais qu’il devait faire plus contre les jihadistes.

De nombreux pays se montrent hésitants à s’engager dans cette bataille, à l’instar des Pays-Bas qui assurent vouloir d’abord examiner “tous les aspects politiques et militaires”. La Lituanie compte elle envoyer une quarantaine d’hommes au Mali pour soulager la France sur ce terrain.

– ‘Transition politique’ –

Si les Occidentaux excluent de déployer en nombre des troupes au sol en Syrie, Washington compte envoyer des forces spéciales –une centaine d’hommes– pour combattre les jihadistes en Irak et en Syrie.

Mais des voix s’élèvent pour que les pays arabes et les troupes syriennes engagent leurs forces contre l’EI : “Tout le monde sait que si on ne peut pas trouver de troupes au sol prêtes à s’opposer à Daech (acronyme arabe de l’EI), ce conflit ne pourra pas être gagné complètement avec les seules frappes aériennes”, a déclaré le secrétaire d?État américain John Kerry.

Dès lors, les Occidentaux assurent tout faire pour un accord pour une transition politique en Syrie.

“Si nous parvenons à mettre en place une transition politique nous allons permettre à toutes les nations et entités de se rassembler. L’armée syrienne, ensemble avec l’opposition (…) les États-Unis, ensemble avec la Russie et d’autres, iront combattre Daech”, a souligné M. Kerry jeudi.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a annoncé une prochaine réunion internationale à New York à une date indéterminée pour trouver une issue politique au conflit.

 

Source: YAhoo

 

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