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Syrie : la coopération entre la France et la Russie s’organise

Le chef d’état-major des armées français, Pierre de Villiers, s’est entretenu pour la première fois, jeudi 19 novembre, avec son homologue russe, le général Valeri Guerassimov, pour discuter de la « coordination » des opérations militaires en Syrie, selon le ministère de la défense russe dans un communiqué.

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« L’entretien a duré une heure. Valeri Guerassimov et Pierre de Villiers ont échangé leur évaluation de la situation sur le terrain et discuté de la manière d’accomplir la mission fixée par les présidents français et russe pour unifier les forces engagées dans la lutte contre le terrorisme international. »

Les ministères de la défense russe et français n’avaient plus de contact direct depuis le début de la crise ukrainienne au printemps 2014. Mais après la série d’attentats à Paris où 129 personnes ont péri et plus de 350 personnes ont été blessées le 13 novembre, le président français François Hollande, qui prône une « coalition élargie et unique » contre le groupe État islamique (EI) en Syrie, a opéré un début de rapprochement avec la Russie, principal soutien du régime syrien de Bachar Al-Assad.

« Coordination plus étroite »

Vladimir Poutine et François Hollande ont ainsi convenu d’une « coordination plus étroite » entre les armées des deux pays, ainsi qu’entre les services secrets dans la gestion du dossier syrien. Dans la foulée, le chef de l’État russe a ordonné à ses navires de guerre déployés en mer Méditerranée d’entrer en « contact direct » avec le porte-avions Charles-de-Gaulle et de « coopérer avec les alliés » français. Ce navire, qui permettra de « tripler » la capacité de frappe de l’armée française en Syrie, sera « sur zone » en Méditerranée orientale, prêt à engager ses avions en Syrie « à la fin de la semaine », selon Paris.

Comme la France après les attentats de Paris, la Russie a décidé mardi d’intensifier ses frappes en Syrie en raison du crash fin octobre de l’Airbus russe en Egypte, désormais considéré comme un attentat par Moscou. Des bombardiers stratégiques russes ont ainsi pour la première fois frappé des positions de l’EI en Syrie, où Moscou mène depuis le 30 septembre une campagne de frappes aériennes.

« 35 terroristes de l’EI tués »

Selon le chef d’état-major russe, l’aviation de Moscou a frappé, en quarante-huit jours d’intervention, 4 111 cibles en Syrie. Pour sa part, l’état-major français a annoncé jeudi que les frappes menées en représailles aux attentats du 13 novembre avaient tué 35 combattants de l’EI et que 60 bombes avaient été tirées sur 6 sites. L’une d’elle n’a pas explosé, a fait savoir l’état-major français jeudi, qui assure qu’elle est en revanche devenue inutilisable. L’arméecraint toutefois que l’EI ne se serve de ce trophée de guerre pour attribuer à la France une attaque qui la mettrait en porte-à-faux par rapport à son opinion publique et à la communauté internationale.

Pour l’instant, plusieurs organisations ayant des personnels à Rakka ont certifié qu’il n’y avait pas eu de victimes civiles lors du bombardement français de dimanche.
Source: lemonde.fr

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