Les chefs de la diplomatie de Washington et de Moscou veulent tenter de rapprocher les positions des deux pays sur le dossier syrien. Et notamment pour discuter d’une possible transition en Syrie.
C’est une rencontre à haut niveau, une de plus, pour tenter de rapprocher ce qui semble pour le moment quasi irréconciliable. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry qui est arrivé dans la nuit à Moscou a entamé ce mardi une rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov, dans un effort visant à rapprocher les positions des deux pays dans le cadre du règlement du conflit en Syrie.« Il est bénéfique pour le monde entier lorsque de puissantes nations avec une longue histoire commune ont la capacité de trouver un terrain d’entente. J’espère qu’aujourd’hui, nous serons capables de trouver un terrain d’entente », a déclaré le chef de la diplomatie américaine.
Et de préciser la feuille de route qui leur avait été fixée : les présidents Barack Obama et Vladimir Poutine « ont clairement indiqué qu’ils souhaitaient trouver un moyen d’aller de l’avant à propos de la Syrie et de résoudre également la crise ukrainienne », a en effet poursuivi le secrétaire d’Etat américain, qui doit s’entretenir avec le président russe en fin d’après-midi.
« Même s’il y a des différends entre nous, nous avons été capables de travailler efficacement sur des problèmes spécifiques », a-t-il ajouté, saluant le rôle de Moscou dans les négociations sur le nucléaire iranien. Les deux pays sont également d’accord sur le fait que l’Etat islamique “est une menace pour tout le monde, pour tous tous les pays (et) qu’il n’y a pas de négociation possible”, a également expliqué le chef de la diplomatie américaine à la presse russe présente avant le début de la réunion.
Sergueï Lavrov a pour sa part dit espérer que la visite de son homologue américain serait « constructive ».
Préparer la réunion du 18 décembre
Washington et Moscou doivent en effet notamment décider formellement de l’organisation d’une nouvelle réunion internationale le 18 décembre à New York entre pays soutenant l’opposition syrienne et ceux qui appuient le régime de Bachar al-Assad. Et surtout, les Etats-Unis. compte sur le Kremlin pour amener son allié traditionnel, le président Bachar al-Assad, à la table des négociations avec l’opposition syrienne afin de mettre un terme à la guerre civile.
John Kerry, arrivé dans la nuit dans la capitale russe, avait participé la veille à Paris à une réunion en présence d’une dizaine de pays occidentaux et arabes. Le chef de la diplomatie américaine s’était entretenu avec ses homologues qatari et jordanien. La Jordanie est chargée de dresser une liste des groupes terroristes qui devraient être exclus du processus de négociations, question éminemment sensible compte tenu des appréciations variées que portent les acteurs du dossier syrien sur la nature “terroriste” ou non des différents groupes combattant en Syrie.
