Une frappe aérienne, probablement russe, effectuée contre un équipement de MSF a tué près d’une dizaine de personnes, à Hadiyé, une localité au sud d’Alep.

Au moment même où la Turquie mène une offensive contre les Kurdes qui assiègent Alep, neuf personnes, dont un enfant, ont été tuées lundi 15 février lors d’un raid aérien contre un hôpital, selon Médecins sans frontières (MSF). L’édifice, situé à 280 kilomètres au nord de Damas, a été partiellement soufflé par les explosions.

Cette frappe est attribuée par de nombreux observateurs à l’aviation russe qui conduit de très nombreuses attaques depuis fin septembre dans la région d’Idlib, en soutien au régime syrien. Le président des États-Unis a demandé, hier 14 février, à son homologue russe, Vladimir Poutine, de mettre fin à ces bombardements contre les “forces de l’opposition modérée” en Syrie.

Au moins quatre missiles ont frappé l’édifice abritant une structure de soins. Les deux vagues d’attaques ont, par ailleurs, fait “des dizaines de blessés”, a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Et huit membres du personnel sont portés disparus. MSF craint qu’ils ne soient enfouis sous les décombres.

Un porte-parole de l’ONG à Paris a confirmé que cet “hôpital soutenu par MSF a été la cible de bombardements aériens” dans la région de Maaret al-Noomane, à 280 kilomètres au nord de Damas. Cinquante-quatre personnes y travaillaient au moment de l’attaque. Équipé de trente lits et comprenant deux blocs opératoires, un service de consultations externes et une salle d’urgences, cet hôpital était le seul dans la région à demeurer ouvert. Sa destruction “prive d’accès aux soins les quelque quarante mille personnes vivant dans cette zone de conflit ouvert”, a pointé le porte-parole de MSF. L’association humanitaire, présente en Syrie depuis 2012, gère directement six structures de soin et soutient plus de 150 hôpitaux à travers le pays.

Selon Le Monde, un missile serait, par ailleurs, tombé à proximité d’un autre hôpital à Azaz, près d’Alep. “C’est la deuxième fois qu’il est touché, indique l’ONG Syria Charity, qui l’administre. Cette attaque a fait un blessé grave. Si le bilan n’est pas plus lourd, c’est que l’édifice avait été évacué et les patients placés dans des abris souterrains, à la suite d’une première frappe.

Source: LE POINT.FR