Le Mali est désormais suspendu de toutes les compétitions de football par la Fédération internationale de football amateur (FIFA).
Ce n’est pas la première fois qu’un pays soit victime de cette mesure, mais c’est peut-être la première fois que cela arrive au Mali. La faute à qui ? Les avis divergent selon que l’on soit du camp du président de la Fédération malienne de football (Fémafoot), Boubacar Baba Diarra, ou du ministre des Sports, Housseini Amion Guindo. Mais une chose est sûre : c’est que la fédération en est pour beaucoup dans ce sort tragique qui nous arrive.
Une fédération qui a déclenché une crise inutile au sein des acteurs du football. Lorsqu’on prend des sanctions contre des clubs phares du championnat sous le charmant prétexte qu’ils ont refusé de jouer une 6e journée, on sait que ce n’est pas pour arranger la situation. Engager un bras de fer avec les dirigeants de ces clubs jusqu’à entrainer la perturbation du championnat national, n’est pas responsable. S’entêter dans ce bras de fer malgré toutes les médiations menées, n’est pas malien.
Le Mali est un pays d’écoute où une médiation a rarement échoué. Mais dans le cas espèce, plus de 4 médiations ont été différemment menées sans succès. Et dans des situations pareilles, c’est la responsabilité de l’instance dirigeante qui saute aux yeux. A mon avis, la fédération devrait mettre un point d’honneur à ne pas faire durer la crise. Mais hélas !
La crise a fini par affecter même les résultats des sélections nationales dans les différentes compétitions : les Aigles au Gabon et les Aiglons en Zambie. Ce qui devrait arriver est arrivé : la dissolution du bureau fédéral par le ministre des Sports, suivie de la suspension de notre pays par la FIFA. Et voilà, tout le monde se retrouve pénalisé : les clubs ne peuvent plus participer aux compétitions africaines et l’équipe nationale cadette ne pourra plus participer à la phase finale de sa catégorie. Voilà le bordel dans lequel l’équipe de Baba met tout le pays.
A. Diakité
La rédaction