Le président de la république Ibrahim Boubacar Kéita a décidé de surseoir au projet de la révision de la constitution. Il a reçu les partisans du « non » réunis au sein de la Plateforme « An Tè A Bana, ‘’Touche pas à ma constitution’’ pour les écouter et les informer de sa décision qu’il estime avoir pris pour la stabilité sociale.
« On reconnaît les grands hommes par leurs actes », dit un adage. IBK a fait sienne cette maxime en décidant de s’adresser à la nation ce vendredi soir après une rencontre qu’il a eu avec des représentants de la plateforme « antè a bana » sous la houlette des leaders coutumiers et religieux. Après plusieurs semaines de confrontation entre partisans du oui et ceux du non, de mobilisation entre les deux camps, IBK décide de mettre en suspens le projet de révision constitutionnelle. Un projet initié par lui-même mais uniquement dans « l’intérêt supérieur de la nation », a-t-il toujours clamé.
« En considération de l’intérêt supérieur de la nation et de la préservation d’un climat social apaisé, j’ai décidé en toute responsabilité de surseoir à l’organisation d’un référendum sur la révision constitutionnelle. Pour le Mali aucun sacrifice n’est de trop », a déclaré en substance, le chef de l’Etat. Cette déclaration douchait les ardeurs de bon nombre de maliens (partisans et opposants au projet y compris). Par cet acte ô combien sage, le Président traduit encore une fois son slogan « le Mali dans d’abord » en réalité concrète.
Mieux, IBK, par cette décision, démontre encore contrairement à ces détracteurs, son sens élevé de patriotisme et de paix, car au moment où il mettait fin aux tiraillements entre fils d’un même pays dont certains avaient quitté le contexte de démocratie, des projets maléfiques se tramaient dont les conséquences seraient énormes pour le pays. Soucieux de la stabilité et la cohésion sociale, après tant de souffrances endurées par les Maliens, le chef de l’Etat fait avorter les plans inavoués de certains.
Chacun devrait se concentrer à présent à forger sa citoyenneté afin de participer à la construction de la paix et du développement qui sont les seules urgences aujourd’hui pour le pays, Le Président sort grand de ce bras-de-fer que certains ont voulu entretenir dans le seul but d’instaurer le chaos. Et heureusement personne ne conteste aujourd’hui la nécessité de réviser notre loi fondamentale de 1992 qui date déjà d’un quart de siècle.
Manci
Source: Le Katois