Suite à la bagarre entre Madou Diallo et Djibril Dicko, tous deux responsables du Bureau Politique National (BPN) du RPM, le samedi 7 mai au siège du RPM, parti présidentiel, l’instance dirigeante s’est réunie dans l’après-midi du mardi 10 mai pour trancher la question. Résultat : Madou Diallo, le « bagarreur » pour les uns et le « boxeur » pour les autres, a été suspendu de toutes activités politiques (comité, sous-section, section et BPN) pour une période de deux mois. De plus, il lui a été demandé de prendre en charge les frais médicaux de sa victime. Il s’agit de ceux relatifs aux analyses, examens et autres produits pharmaceutiques.
Joint par téléphone, l’ancien maire de la commune II et non moins Directeur de Cabinet du Président de l’Assemblée nationale conteste cette décision. Et pour cause : il estime que la réunion qui l’a sanctionné a été irrégulièrement convoquée et ceux qui ont pris la mesure sont loin d’être représentatifs du BPN-RPM. Il accuse Bocary Tréta d’être à l’origine de cette réunion, reportée par la Vice-présidente, via des communiqués radios et des messages aux responsables du BPN à l’appui.
« Tréta et son petit groupe se sont réunis, quelque part, avant de venir au siège pour rendre publique une décision que je ne reconnais pas parce que les procédures de sanctions de nos textes n’ont pas été respectées. Tréta avait publiquement insulté Mme Keïta avant de prendre par les collets Bomboté. Qui l’a sanctionné ? C’est injuste et le parti n’est pas la propriété d’un individu pour en imposer aux autres. Aujourd’hui même (NDLR : mercredi 11 mai) j’ai introduit un recours au niveau de la hiérarchie pour dénoncer cette décision parce que mes droit élémentaires n’ont pas été observés. Je n’ai pas été écouté pour ma défense et cette réunion là n’a pas qualité à sanctionner », a expliqué Madou Diallo, qui se dit victime d’un lynchage médiatique concocté par Tréta.
Avant d’ajouter : « si mon recours n’est pas pris en charge par le BPN-RPM, je n’hésiterais point à saisir le tribunal administratif. C’est un montage politique pour m’abattre. Contrairement à ce qui a été savamment distillé dans la presse, c’est bien Djibril Dicko, le premier à me donner des coups. Il a même tenté de m’étrangler. Je me suis donc retrouvé en situation de légitime défense. Plusieurs personnes l’ont témoigné. Je peux te montrer les analyses que j’ai effectuées au niveau du cou. Le résultat est sans appel : de légions douloureuses qui peuvent dégénérer à tout moment. Je suis un traitement pour dix jours. Parallèlement à cela, j’ai saisi le tribunal pour coups et blessures volontaires et menace de mort. Parce qu’il m’a dit publiquement qu’il possède une arme dans son véhicule et qu’il n’hésiterait point à me tuer. ». A suivre.
Chahana Takiou
Source : 22 Septembre